Passionné de football, le directeur central est, aussi, membre de la FFF*. Désireux de développer la pratique de ce sport au sein du service, il créé des challenges entre diverses équipes regroupant des commissaires de l’air ainsi que des officiers, sous-officiers et appelés appartenant aux différentes entités du service. De même, l’école du commissariat de l’air (élèves et cadres), déjà habituée aux rencontres avec les élèves commissaires de la marine à Toulon, est appelée à affronter chaque année une équipe dite « parisienne », défendant - lourde charge - les couleurs (et l’honneur) de la direction centrale, équipe malheureusement souvent gênée par des vents contraires à chaque mi-temps ou par de fréquents partis pris de la part d’arbitres. Oublions également ces critiques émises à bas bruit insinuant que beaucoup d’appelés du contingent pratiquant en club sont affectés - par un heureux hasard - à la DCCA, au SACA ou au SETAMCA.
Il n’est pas dans notre intention de lister toutes les rencontres, tous les hauts faits et tous les résultats de ces diverses équipes (sauf exceptions). On se bornera à reprendre quelques photographies tirées du (glorieux) bulletin de liaison du commissariat de l’air, qui permettront à nos lecteurs(trices) d’essayer d’identifier les footballeurs, jeunes et encore longilignes, devenus, avec le temps, commissaires généraux ou colonels, administrateurs de l’État ou magistrats. Tempus fugit !
1979
1980
« Le jeudi 22 mai 1980, pour la deuxième année consécutive, un match de football était organisé sur la base aérienne 107 Villacoublay entre les Commissaires de la région parisienne et les élèves de l'Ecole du commissariat de l'air (ECA).
« A 14 h 15 précises, l'arbitre sifflait le début du jeu et, aussitôt, l'équipe ECA commençait son match à très vive allure, aidée par un fort vent arrière de 10 à 15 km/heure. Toutefois, les attaques de l'équipe parisienne, dirigée par le Commissaire général Louet, ne devaient pas manquer non plus, menées par les commissaires Ducassé et Leclercq.
Malheureusement, à la 30ème minute de match, une balle fort adroitement joué par le Sergent C., du service des sports de la B.A. 701 Salon, déroutait un instant la solide défense de l'équipe parisienne et venait se loger dans ses buts, fort bien défendus au demeurant par le commissaire lieutenant-colonel Guillemard.
C'est donc sur le score d'un à zéro pour l'ECA que se terminait cette première mi-temps.
Après avoir quelque peu modifié son équipe, et remplacé les joueurs défaillants, l'ECA rentrait à nouveau sur le terrain en compagnie d'une équipe parisienne inchangée, en pleine forme, et impatiente de remonter le handicap.
Gênée cette fois par un fort vent arrière qui, comme l'on sait, dévie malicieusement les ballons de leur trajectoire initiale, cette équipe allait malgré tout rapidement rétablir la marque au début de la seconde mi-temps, sur un tir du commissaire lieutenant-colonel Ducassé.
Mais, sans doute trop sûre de sa victoire prochaine, l'équipe parisienne devait malheureusement par trop baisser sa garde par la suite. C'est ainsi que le sergent C. (encore lui !) allait par deux fois tromper la défense parisienne et assaillir les buts du Commissaire Guillemard.
Enfin, pour parachever le tout, le commissaire sous- lieutenant Monier (ECA 78) devait placer quelque temps plus tard un quatrième et dernier but dans les filets de l'équipe parisienne; et c'est sur un score de 4 à 1 pour l'E.C.A. que se terminait ce match amical joué sous les applaudissements d'un public venu nombreux cet après-midi-là encourager les deux équipes concurrentes. » (BLCA 9 juin 1980)
1986
« Invaincue depuis plusieurs années, mais déjà malmenée l'an passé, l'école du commissariat a dû laisser partir "la coupe du directeur central" à Paris.
Les anciens n'ont, à aucun moment, été inquiétés par les jeunes, le score : 5 buts à 2 illustre bien la partie, les meilleurs ont gagné.
Heureusement que l'école du commissariat avait battu quelques semaines auparavant les écoles du commissariat de la marine et de l'armée de terre, sinon il y aurait eu du limogeage dans l'air. Le directeur de l'école avait déjà préparé ses valises, paraît-il. »(BLCA 25)
1989
MATCH DE FOOTBALL ECA / SERVICES COMMISSARIAT DE L’AIR
« La journée du vendredi 2 juin 1989 fut l'occasion de la traditionnelle rencontre sportive entre la Direction centrale et l'Ecole du commissariat de l'air qui s'opposèrent comme de coutume en un amical et bon-enfant match de football. Le match se termina sur un score nul et selon l'usage la coupe remportée l'an passé par l'Ecole est restée à Salon. La rencontre des deux équipes autour du ballon rond s'est déroulée sur le stade de l'Ecole de l'air, par un temps idéal.
A 15 heures, le commissaire colonel Stum, directeur de l'Ecole du commissariat de l'air a accueilli sur le terrain le commissaire général Jourden, directeur central et les deux capitaines, le commissaire capitaine Piat pour la DCCA et le commissaire aspirant Chrebor pour l'ECA, qui ont présenté leur équipe respective.
Venu en hôte, le général Brun, commandant l'Ecole de l'air et – I 'Ecole militaire de l'air, a assisté à la partie. L'équipe de l'ECA était composée non seulement d'élèves mais aussi de cadres, le commissaire colonel Stum et le commissaire commandant Roure.
Le commissaire aspirant Chrebor, qui a mené l'équipe de l'ECA pendant les 90 minutes de jeu, nous en dit plus.
Commissaire aspirant Ferran : Comment avez-vous jugé le niveau du match?
Commissaire aspirant Chrebor: Très bon. Nous avons été surpris par la vélocité de nos adversaires qui, malgré leur âge, affichaient une forme physique remarquable.
F : Quelle a été votre tactique de jeu? L'avez-vous modifiée en cours de match?
C: La présence dans l'équipe adverse de joueurs expérimentés nous a posé quelques problèmes en début de match. Le fait d'encaisser un but dès les premières minutes bouleversa notre tactique et la partie devint une course poursuite. Notre persévérance dans l'effort se concrétisa en deuxième mi-temps par le but égalisateur.
F : Qu'avez-vous pensé des deux équipes en présence? Croyez-vous qu'au sein de l'équipe de l'ECA le talent de chacun a été employé au mieux ?
C: Compte tenu des effectifs et de la chaleur éprouvante, nous avons pratiqué un football de qualité. Je tiens à remercier tout particulièrement mon équipe pour son esprit de combativité et sa maîtrise technique. Beaucoup d'efforts resteront cependant à faire pour préparer le match de l'année prochaine et conserver la coupe au sein de l'Ecole du commissariat de l'air. » (BLCA 30)
par les commissaires aspirants Ferran et Chrebor
* A ce titre, il fut parmi les enquêteurs désignés par la fédération à la suite de l’accident du stade de Furiani en 1992.
(à gauche) |