samedi 25 février 2023

L’étonnante histoire de l’Hydrobase de Courcouronnes

Par le commissaire général (CR) Jean-Louis Barbaroux

 Cette histoire - ô combien aéronautique - va en étonner plus d’un, aujourd’hui, et notamment les commissaires de l'air qui ont fréquenté le SETAMCA/SELOCA et la base aérienne de Brétigny…

Projetons-nous donc dans l’entre-deux-guerres, période d’intenses activités aériennes : sportives, transport de courrier et bientôt de passagers, création de lignes régulières sur des distances modestes. Dès qu’il s’agit de traverser l’océan, l’hydravion s’impose : en cas de pépin, il peut tenter de se poser… Dès 1933, la Lufthansa et la Pan American Airways font le choix de l’hydravion pour rallier l’Amérique du Sud. La traversée du Blériot 5190 (ci-dessus) de Bossoutrot en 1934 a conforté l’opinion dans sa confiance dans ce type d’aéronef, géant de 23 tonnes qui a su affronter une très mauvaise météo.

mercredi 22 février 2023

Géopolitique de l’air : l’affaire du ballon chinois abattu au-dessus des USA

par le CRG2 (2S) Pascal Dupont*

DR
Il semble à présent bien établi qu’avant d’être abattu, le 4 février 2023, par un missile AIM-9X SideWinder tiré par un F-22, le ballon chinois a d’abord pénétré l’espace aérien américain à partir de l’Alaska, le 28 janvier dernier. Il a ensuite survolé à haute altitude le Canada, puis le Montana avant de finir sa course en Caroline du Sud. Indépendamment du contexte particulièrement tendu des relations entre les États-Unis et la Chine sur plusieurs sujets géopolitiques majeurs, cette crise diplomatique – qui a provoqué l’annulation de la visite programmée du secrétaire d’État Antony Blinken à Pékin – renvoie à deux interrogations : les pouvoirs de l’État vis-à-vis de son espace aérien, ainsi que le recours à la force contre un ballon.

dimanche 19 février 2023

Un voyage d’étude mouvementé

 Par le commissaire général (2S) Olivier Gorge (ECA 69)

Les voyages d’étude Ecole de l’air (EA) et Ecole du commissariat de l’air (ECA) ont déjà fait l’objet d’articles sur ce site (1). 

L'histoire de ces voyages commence dans les années 50, quand les élèves commissaires de l’air participent à une « croisière africaine », qui va perdurer jusqu’au tout début des années 60. A ce moment, le major de l’ECA est invité à participer à la « croisière » de l’école de l’air, puis, les années suivantes, l’offre est étendue à toute la promotion ECA. De son côté, l’école du commissariat de l’air venait de créer un voyage d’étude à Berlin, bisannuel, rassemblant les deux promotions.

Jusqu’en 1970, les élèves commissaires de l’air ont bénéficié de deux voyages d’étude avec l'école de l'air, le premier en fin de 1ère année vers l’Afrique (fin juillet après le baptême) et le second en fin de 2ème année, en septembre, vers d'autres destinations dans le reste du monde.

En juillet 1970, le voyage de fin de 1ère année des promotions EA et ECA 69, évoqué ci-dessous par l'un des participants, fut le dernier organisé par l’école de l’air, ne subsistant alors que la « croisière » en fin de 2ème année. 

La promotion ECA 2007 fut la dernière à faire ce voyage d’étude avec l'école de l'air en 2009, du fait de la fusion des 3 commissariats d'armée à compter du 1er janvier 2010.

samedi 11 février 2023

Mes voyages en Douglas DC-6

 Par Michel Braud (ECA 68)

De précédents articles ont été consacrés au DC-8. Je souhaiterais revenir sur un prédécesseur de cet avion : le DC-6, l’avion dont j’ai gardé la nostalgie.

Certes, j’appréciais le confort de cet avion, aménagé comme un avion civil pour les longues traversées du personnel militaire : pas de ces sortes de brancards servant de siège comme dans les Noratlas de l’Ecole de l’air ou de parachute sur lequel on s’asseyait comme dans le Fouga Magister. On appréciait la présence d’une convoyeuse de l’air faisant office d’hôtesse de l’air, assistée d’un sous-officier dans le rôle du steward. Et des plateaux-repas préparés par le service d’hôtellerie de la base aérienne d’Evreux.

samedi 4 février 2023

Les grands desserrements de base aérienne

L’expertise du commissariat de l’air

L’armée de l’air a longtemps été la seule armée à organiser de grands desserrements, nécessités par la possible réinstallation de bases aériennes complètes (opérations et soutiens) sur une plate-forme aéronautique civile.

Cette expertise de l’armée de l’air et du commissariat de l’air a été mise à profit lors des OPEX  à partir des années 80 (Manta, Epervier, ..) et 90 (Daguet,..), dans un cadre interarmées.

Le savoir-faire des commissaires de l’air, dans la définition de matériels de campagne modernes (1) mais aussi dans le soutien opérationnel de 1000 à 2000 personnes, est désormais passé, depuis 2010, entre les mains des commissaires des armées, comme l’a montré récemment l’exercice de l’armée de l’air et de l’espace Volfa 2022 (1).

Retour en 2002, avec l’exercice OTAN  «Cooperative Key 2002 » sur la base aérienne de St Dizier (3).