dimanche 5 mars 2023

Les 10 ans de la nouvelle ECA à Salon-de-Provence

Dans le cadre de la célébration des 10 ans de l’école des commissaires des armées (ECA, à ne pas confondre avec l’ancienne école du commissariat de l’air, également à Salon-de-Provence), voici un portrait d'ancien élève,  le commissaire de première classe Hugues de C. , de la promotion Voie Sacrée (2016-2018). Il revient sur son parcours depuis sa sortie d'école, de la base aérienne 107 à la PFC Paris en passant par des OPEX. Un parcours déjà très riche qu'il nous raconte, avec ses meilleurs souvenirs de l'école !

« Je suis le commissaire Hugues de C., j’ai 33 ans, et je suis actuellement affecté à la PFC (Plateforme commissariat) Paris en tant qu’adjoint au chef de bureau Achats passation. Je suis d’ancrage Air. (également membre du bureau et trésorier de l’AMICAA- amicale des commissaires de l’air et des commissaires des armées/Air )

Quels sont les postes que vous avez occupés depuis votre sortie d’école ?

J’ai servi deux ans (2018-2020) au bureau interface des soutiens / maîtrise de l’activité (BISMA) de la base aérienne 107 Sous-lieutenant René Dorme  de Villacoublay. En mars 2020, après une courte période de confinement et pré-déploiement à Miramas, j’ai rejoint la base aérienne projetée de Niamey en tant qu’adjoint au chef de l’antenne DIRCOM en charge des achats et de la passation des contrats. J’ai eu la chance de poursuivre cette OPEX (opération extérieure) avec une période de renfort au profit de la task force Takuba à Gao. Cette mission m’a permis d’expérimenter le format de soutien type DMC (détachement mixte du commissariat) dans un environnement interallié, ce fût également l’occasion de fêter mon passage au grade de trois galons avec un « coxage »( exercice de simulation de capture) vivifiant du 1er RPIMA ! 

À mon retour en France, j’ai été muté à la PFC Paris, au camp des Loges, en tant que chef d’une section d’achats puis à partir de janvier 2021 en tant qu’adjoint au chef du bureau Achats passation, poste que j’occupe depuis lors.

À l’instant où j’écris ces lignes, j’occupe les fonctions de legal advisor Air ops en renfort pour deux mois au sein du Centre air de conduite et de planification des opérations dans le cadre du cursus de LEGAD air. Je prépare également ma mutation à l’été 2023 sur le poste de chef de bureau Achats au sein de la DICOM Guyane, un nouveau défi particulièrement stimulant !

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’ECA ?

Je garde d’excellents souvenirs de tous les moments où nous entonnions des chants en promotion, notamment en « catiche », notre salle de cohésion. La pratique du chant militaire est à la fois un plaisir (lorsque bien exécuté !) et un facteur de cohésion permettant à une promotion de « faire corps » et de construire une identité.

De mon passage à l’ECA, je repense également avec plaisir à la petite « promotion dans la promotion » que constituait la garde au drapeau. Appartenir à ce petit groupe nous octroyait une plus grande liberté qu’au reste de la promotion lors des répétitions et au début des cérémonies lors desquelles nous n’intervenions qu’au moment opportun. Nous pouvions alors nous permettre quelques « excentricités » lorsque nous attendions cachés de la vue de tous, contrairement à nos camarades qui étaient quant à eux astreints à une plus stricte discipline sous la vigilance des cadres de l’école.

Ce qui vous plait dans votre vie de commissaire des armées ?

J’aime la technicité du métier que j’exerce ainsi que l’importance donnée à la performance et à l’innovation au sein du SCA. J’apprécie également la grande diversité des profils, militaires ou civils, que l’on est amené à rencontrer ou à commander. La multiplicité des dominantes et des postes proposés permet également d’ouvrir considérablement le champ des possibles.

Enfin la militarité du corps, garantie par les nombreux postes à pourvoir en OPEX ou MCD (mission courte durée), permet de garder constamment le lien avec les opérations et les armées au service desquelles nous pouvons mettre une expertise unique et reconnue.

Quel conseil donneriez-vous aux promotions actuellement en formation à l’ECA ?

En premier lieu, de bien profiter de la vie d’élève-officier en promotion, c’est un moment très fugace dans une carrière mais qui laisse quantité d’excellents souvenirs et qu’on a beaucoup de plaisir à se remémorer quelques années plus tard. J’ajoute que cette période intense physiquement et intellectuellement est particulièrement importante car elle forge l’identité de commissaire des armées et développe l’esprit de corps indispensable à un jeune corps d’officiers interarmées. 

Ensuite d’être curieux et de s’intéresser à l’ensemble des métiers du commissariat, de façon à pouvoir s’orienter de façon éclairée vers des dominantes de carrière dans lesquelles ils pourront s’épanouir et construire un projet professionnel.

L’école a déjà 10 ans, et vous, où vous voyez-vous dans 10 ans ?

à gauche
C’est assez difficile à dire, tout évolue tellement rapidement. J’aurai fait mon affectation Outre-Mer et deux affectations probables en métropole avec présentation de l’École de Guerre. Disons que dans l’idéal, j’espère pouvoir être à ce moment-là de nouveau en séjour, soit sur un poste permanent à l’étranger, soit de nouveau en outre-mer si ma famille est prête à retenter l’aventure. »