samedi 9 avril 2022

Élève commissaire de milieu Air à Salon

Le commissaire aspirant Corentin L. a été recruté par la voie du concours interne en 2021. Il est actuellement en formation de commissaire au sein de la promotion Intendant Général Daru.

➡️Quel est votre parcours académique ?

 J’ai effectué une licence en sciences politiques à l’université de Montréal suivie d’un master en War Studies au King's College London.

➡️Quel concours avez-vous passé et pourquoi ?

 Étant ancien sous-officier dans l'armée de terre, j’ai passé le concours interne, je souhaitais avoir plus de responsabilités et plus rapidement que si j’étais resté sous-officier.

➡️Pourquoi le choix du commissariat des armées ?

Ayant connu l’existence du concours assez tardivement, je me dirigeais initialement vers le concours du Corps Technique et Administratif de l’Armée de Terre. Ayant entendu parler du commissariat des armées en OPEX, il correspondait davantage à mes attentes puisque je voulais continuer à travailler dans un environnement interarmées et avoir la possibilité d’évoluer à des postes variés tout en ayant l’opportunité de pouvoir être muté un peu partout en France.

➡️Ce que vous apporte une scolarité dans une école militaire comme l’ECA ?

La scolarité à l’ECA m’apporte toutes les connaissances nécessaires au métier de commissaire, tout en mettant l’accent sur la prise de responsabilités. Elle permet également d’acquérir les codes spécifiques au commissariat des armées.

➡️Quel conseil donneriez-vous à des étudiants qui passent le concours cette année ?

Pour les sous-officiers qui souhaiteraient passer le concours interne, je leur conseillerais de participer à la préparation du concours dispensée par le commissariat des armées, et de prendre le temps de bien préparer le concours. En effet, le niveau demandé au concours est plutôt élevé.

Je leur conseillerais également de bien connaître le Service du Commissariat des Armées, son organisation et ses missions, il faut être en mesure de montrer au jury que l’on connait parfaitement le service dans lequel on souhaite servir.

➡️Quel conseil donneriez-vous pour bien appréhender la scolarité à l’ECA ?

Un minimum d’expérience en interarmées serait un plus pour un candidat puisque la scolarité se fait avec des jeunes officiers de différents ancrages. Dans tous les cas il faut être capable de se détacher de son armée d’appartenance et savoir mettre de côté les rivalités qui peuvent exister entre les armées. Une certaine ouverture d’esprit et une curiosité envers les autres armées et services sont essentielles à une bonne ambiance pendant la scolarité.

Une bonne préparation physique est conseillée, non seulement pour que la formation militaire initiale se passe dans de bonnes conditions, mais aussi parce que les cours de sport sont exigeants.

➡️Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience de sous-officier dans l’armée de terre ?

Sergent au 44e Régiment de Transmissions, j’ai eu l’occasion d’effectuer trois missions entre 2018 et 2020, une OPINT en Corse, une OPEX au Tchad et une MCD en Côte d’Ivoire.

Etant dans une spécialité du ROEM (renseignement d’origine électro-magnétique), je n’étais a priori pas destiné à continuer ma carrière dans le commissariat, sachant que je n’avais aucune expérience des métiers du service.

Cependant, cela ne m’a pas empêché de réussir le concours et ne me pénalise pas pour la scolarité, le concours est accessible à tout militaire, peu importe sa spécialité d’origine et il peut être une bonne opportunité. Réussir le concours m’a également permis de passer de l’armée de terre à un corps interarmées, avec un ancrage Air.

Texte SCA-ECA-Cre Corentin L.