Par le cre Lcl de réserve (H) Michel Dupont
Je n’ai été qu'un modeste appelé (1960-62), mais j'ai eu l'honneur d'être affecté à l’école de l’air à Salon et de participer à la formation des élèves commissaires, le directeur de l'Ecole étant, à l'époque, le commissaire commandant Huguet et ses adjoints, les commissaires capitaines Burdin et Auvergne.J’étais affecté à un bureau dit des "Relations Humaines", sous la férule stricte mais bienveillante du colonel Barillon (1), en compagnie de deux autres appelés, l'un élève de l'ENA, l'autre du Collège de France. Notre bureau relevait du commandement de l'école de l’air, où d'autres appelés, de formation X, HEC, Centrale, Supélec, SupAéro ou professeurs d'anglais dans la vie civile, étaient plus spécialement chargés des cours de maths, de physique et d'anglais pour les « poussins », puis les aspirants de l’EA et de l'EMA.
En raison de mon DES de droit public, j'ai été "affecté" aux élèves commissaires. L'objectif était de compléter leur formation en proposant deux épreuves, à l'époque en vogue à Sciences Po : l’exposé oral sur un sujet varié en forme abrégée (10 minutes) et la rédaction de résumés de synthèse sur des sujets divers (100 mots). Le premier de ces exercices s'achevait par des critiques émanant tant de l'instructeur que des autres élèves.
Je n'ai réellement découvert le Commissariat de l’air que par la suite, petit à petit, au fur et à mesure de mes périodes d'entretien qui, en fonction des possibilités de mon service d’affectation et du fait de ma profession (cadre à la banque d’Indochine), ont été plutôt orientées vers les questions financières.
J’ai peu échangé avec les élèves et je ne pense avoir croisé le directeur de l’école que deux ou trois fois, de même que ses deux adjoints. Ils laissaient carte blanche à notre bureau.Mes préoccupations, lors de mon séjour à Salon, étaient plutôt orientées sur la situation en Algérie, laquelle n'était pas établie au moment de ma libération. Nous avions, en tant qu'appelés, une attention particulière à l'égard de nos camarades en poste comme chefs de section sur un piton des Aurès, pendant tout leur séjour en AFN. A noter cependant que j’ai été dûment nanti d'un FM et responsable d'un point d'appui dans un secteur de la base, en prévision du parachutage attendu de troupes en provenance d'AFN, au lendemain du putsch d'Alger...
J’ai été libéré en qualité de lieutenant des Bases de l'air. J’ai été intégré dans le corps du commissariat de l'Air le 1er décembre 1980 et affecté au SACA, puis à la DCCA (sous-directions Affaires Générales et Finances), sur la base 705 et même à Djibouti. Je dois d’ailleurs l'essentiel de ma formation au Cre général de Mary de Longueville, lors de mon séjour à Djibouti, mettant à profit la fermeture de la banque, le samedi, pour rejoindre la base (Détachement Air 188). J'ai été promu cre cne de réserve en décembre 1981, cre-Cdt en décembre 1988 et cre-Lcl en février 1995, avant de rejoindre l’honorariat en avril 2001.
(1) Général Jean Barillon EA 35 (1913-1996)