Deux challenges pour le ministère des armées

En ce début d'année 2021, le ministère des armées doit faire face à deux challenges :                                                                              - l'engagement du SCA auprès des PME ;                                              - Source Solde : le déploiement de la dernière phase

L’engagement du SCA auprès des PME

Le SCA est le premier financeur des PME avec plus de 483 millions d’euros qui leur sont versés. Cet appui du SCA relève de sa mission de « Soutien des forces ».

Les PME interviennent dans des domaines très variés qu’il s’agisse :

- d’achats de « haute technicité » comme l’affrètement (aérien, maritime, terrestre), la confection de tenues de combat en passant par l’achat d’équipements pour les forces spéciales ou encore les effets de montagne pour les troupes de montagne ;

- d’achats de prestations de service dits « courants » tels que la formation, la restauration, l’entretien des espaces verts, le nettoyage des locaux et la gestion des déchets.

Le SCA est un acteur majeur au profit de ces entreprises. L’attribution de 70 labels « Utilisés par les armées françaises » est, à ce titre, significative. Ce label permet, dans le cadre du plan Actions PME, de les accompagner dans leur développement à l’export. La Société Paul Boyé, en est l’exemple phare, puisqu’elle vient d’obtenir des labels pour 18 de ses produits dans plus de 54 pays.

Si le SCA peut s’appuyer autant sur les PME, c’est grâce à son organisation et son maillage territorial. Il dispose notamment de 45 groupes de soutien disposant d’une capacité d’achats et qui lui permettent d’être au plus près des soutenus comme des entreprises. C’est un atout, surtout en temps de crise.

La crise de la COVID a en effet mis en lumière la pertinence de cette organisation : de mars à fin juillet 2020, 70 % des achats des articles barrières hors masques ont été effectués auprès des PME (1,5 million d’euros sur un total de 2,2 millions d’euros).

Comme l’a affirmé le CRC1 Xavier Gandiol, « ce n’est pas un achat social mais plutôt une logique gagnant-gagnant puisque les PME contribuent elles-aussi à la réussite de nos missions ». Les PME comme les grands groupes contribuent donc ensemble au soutien des forces armées.

(texte SCA)

Source Solde : déploiement de la dernière phase

Le ministère des Armées a entamé l’ultime phase du processus de mise en place du système Source Solde. Ce nouveau logiciel de rémunération, dont le projet a été lancé  en 2015, est déjà opérationnel au sein de la Marine nationale depuis mai 2019 et de l’armée de Terre et des services interarmées (1) depuis avril 2020. 

Pour donner suite au succès des deux premières vagues Marine et armée de Terre, la troisième phase de test de Source Solde (SSLD) vient de se terminer. Le déploiement de ce système interarmées de rémunération des militaires s’étend donc depuis le 1er janvier 2021 à l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) et au Service de santé des armées.  SSLD a vocation à remplacer les systèmes qui étaient jusqu’à présent utilisés (Louvois et GDS/AAE). Le calculateur Source Solde repose sur un progiciel déjà utilisé dans de nombreux secteurs tels que EDF, la SNCF, la RATP, ou encore Naval Group.

Un protocole méticuleux

Sous maîtrise d’ouvrage du DRH-MD, la conduite du projet a été menée comme un programme d’armement par phases successives. En particulier, un calendrier de tests et de vérifications a été élaboré, pour s’assurer, à chaque fois et en grandeur nature, que toutes les spécificités d’emploi et de gestion de l’armée ou du service concerné sont prises en compte. Ces opérations de pré-lancement sont nécessaires afin d’éviter un quelconque dysfonctionnement.

Tirant les enseignements de l’échec Louvois, le ministère a pris toutes les précautions nécessaires pour sécuriser la bascule sur ce nouveau calculateur et désormais, c’est chose faite grâce à la conduite du projet qui a été menée comme « un programme d’armement ». La mise en place de Source Solde a donc fait l’objet d’une vigilance accrue afin de ne pas reproduire les erreurs du passé : « Une défaillance de la solde, c’est une faille dans la défense des Français », a rappelé la ministre des Armées, Florence Parly, en déplacement lundi 8 février 2021 au Service du commissariat des Armées, à Rambouillet.

Agir pour le quotidien des militaires et de leurs familles

Désormais, 250 000 militaires sont rémunérés de façon fiable grâce au logiciel Source Solde qui « assure une qualité optimale de calcul de la rémunération (…) et offre des capacités de contrôle accrues », a insisté Florence Parly. Cette réforme du système de rémunération s’inscrit dans une volonté ministérielle d’assurer de bonnes conditions de vie aux militaires et à leurs familles. « Agir pour le quotidien des militaires et de leurs familles, c’est aussi rétablir un fonctionnement normal de la solde. (…) Alors, je vous le dis, il y a des réussites dont nous pouvons collectivement être très fiers », précisait la ministre des Armées lors de son discours de rentrée en septembre 2020.

Identifiée dans la Loi de programmation militaire, la nécessaire mise à jour du système de rémunération des militaires témoigne d’une volonté constante : rester à hauteur d’homme. Répondre aux défis de demain, c’est aussi répondre aux préoccupations quotidiennes des militaires : « Source Solde n’améliore pas seulement l’existant, il prépare aussi l’avenir (…) Cette capacité à se transformer et à innover au profit de tous est un des marqueurs du ministère des Armées. On loue souvent notre esprit d’innovation, nous sommes de loin un des ministères les plus dynamiques en la matière », s’est félicitée la ministre à Rambouillet. 

(1) Service d'infrastructure de la Défense, Service des essences des armées, Direction des affaires juridiques, Service postal interarmées, Trésorerie aux armées et commissaires d'ancrage Terre

 (texte DICOD)