vendredi 11 mai 2018

Mai 68 : le commissariat de l’air est opérationnel

Nous poursuivons notre série d’articles sur la façon dont le service du commissariat de l’air a su faire face, en mai et juin 1968, aux conséquences des blocages de certains services publics et aux difficultés de transport liées à la pénurie d’essence. Le commissaire général (2S) Gustave Jourdren, ancien DCCA, nous livre son témoignage.

"A l’époque, j’étais adjoint au sous-directeur « Finances ». Je me souviens qu’on a pris les mesures permettant de régler les problèmes financiers, cela grâce aux dispositions dérogatoires des fonds d’avance et des dépenses à bon compte.

Des instructions ont été données aux différents échelons (directions régionales, CATA, trésoriers des bases aériennes) pour se procurer des fonds sonnants et trébuchants afin de pouvoir payer des avances de solde.

Les services civils de l’État étaient paralysés…

Je me rappelle qu’étant affecté au cabinet militaire du ministre de la défense, Charles Hernu (1981 à 1984), j’avais rédigé une note demandant le maintien pour les armées de ces procédures dérogatoires. Si je ne me trompe pas, elles n’existent plus (à la demande de Bercy) sauf pour les opérations extérieures. Je ne sais pas comment on procéderait aujourd'hui dans des circonstances similaires à celles de mai et juin 1968."