"A l’époque, j’étais adjoint au sous-directeur « Finances ». Je me souviens qu’on a pris les mesures permettant de régler les problèmes financiers, cela grâce aux dispositions dérogatoires des fonds d’avance et des dépenses à bon compte.
Des instructions ont été données aux différents échelons (directions régionales, CATA, trésoriers des bases aériennes) pour se procurer des fonds sonnants et trébuchants afin de pouvoir payer des avances de solde.
Les services civils de l’État étaient paralysés…
Je me rappelle qu’étant affecté au cabinet militaire du ministre de la défense, Charles Hernu (1981 à 1984), j’avais rédigé une note demandant le maintien pour les armées de ces procédures dérogatoires. Si je ne me trompe pas, elles n’existent plus (à la demande de Bercy) sauf pour les opérations extérieures. Je ne sais pas comment on procéderait aujourd'hui dans des circonstances similaires à celles de mai et juin 1968."