mardi 16 février 2016

Gilbert Lépée à Montluçon

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DR Centre France
Après Moulins, Vichy, Cusset et Saint-Pourçain, c’est à Montluçon que le père Gilbert Lépée va désormais officier, à la paroisse Sainte-Marie. (La Montagne.fr)

Le seul objet personnel que le père Gilbert Lépée a apporté à Montluçon, quelques jours avant son déménagement, c'est son exemplaire du Petit Prince, aux pages remplies d'annotations, d'Antoine de Saint-Exupéry.

Et c'est avec une citation de son auteur préféré qu'il parle de sa récente mutation. « Il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines », lance l'homme de soixante-cinq ans, le regard rêveur.


« J'ai toujours été fasciné par Saint-Exupéry, affirme celui qui considère – avec humour – comme un péché, le fait de n'avoir jamais lu Terre des hommes. C'était un insatisfait, un chercheur et un inquiet. »
Il avoue se retrouver beaucoup dans l'écrivain aviateur, et l'une des ressemblances évidentes est la passion du père Lépée pour l'aviation.

Un pèlerinage à Lourdes décisif
Gilbert Lépée est entré dans l'armée de l'air à Salon-en-Provence, en tant que commissaire, à la suite d'une formation de juriste. « Je n'ai jamais été pilote de chasse, précise-t-il, mais c'est là que j'ai découvert l'aviation et que j'ai appris à voler. J'ai 1.700 heures de vol, ce qui est pas mal pour un petit pilote comme moi ! ».
Après plusieurs années passées dans les rangs des forces aériennes, avec le grade de capitaine, Gilbert Lépée reçoit l'appel de Dieu lors d'un pèlerinage à Lourdes. Il est âgé de 29 ans.

« L'appel a quelque chose de l'ordre de la grâce et en même temps, c'est la liberté, affirme l'abbé. En rentrant, j'en ai parlé à mon général, qui a été très compréhensif ». « Dieu a été le plus fort », lui a même dit un bon ami, une phrase qui a beaucoup marqué l'abbé.

« J'avais besoin de m'éloigner »
Gilbert Lépée a mis un an avant de quitter définitivement l'armée et de partir faire ses études de théologie à Rome. « J'avais besoin de m'éloigner, je voulais une cassure avec mon métier, explique le prêtre, mais le fait d'avoir travaillé m'a beaucoup aidé… Par exemple, pour faire confiance. Ce n'est pas évident de faire confiance ! ».

Si pour Gilbert Lépée, « Dieu appelle qui il veut, quand il veut », il reconnaît qu'il faut un « terreau » au sein de l'environnement familial.

Depuis plusieurs générations, des membres de sa famille ont été ou sont curés. Sa toute première messe, le 30 juin 1986, s'est d'ailleurs déroulée en présence de cousins, le père Lucien Lépée et le père Jean Lépée. « De ma génération, un capitaine Lépée se prépare à être prêtre. Il sera ordonné dans quelques années », explique l'abbé, de sa voix calme et posée.

Concernant sa nomination, si Antoine de Saint-Exupéry l'aide à philosopher à ce sujet, l'abbé Lépée la considère surtout comme saine. « C'est bon de changer, ça nous apprend à ne pas être propriétaire de notre mission, à se désencombrer en quelque sorte. »
Cette mutation fait aussi partie de sa mission, puisque le prêtre a fait voeu d'obéissance envers l'évêque. Les parallèles avec l'armée ne sont jamais loin.

Merci à la Montagne.fr et à Solène Cressant – août 2015



Gilbert Lépée est le nouveau curé de la paroisse Sainte-Marie à Montluçon après avoir officié 9 ans à Saint-Pourçain-sur-Sioule. (La Semaine de l'Allier)

Pour Noël, le prêtre nous conseille de nous replonger dans la lecture du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, son livre fétiche. « Il faut le lire avec des yeux d’enfant. » , dit-il.
Et dans ce best-seller international, s’il y a un voyage à faire, c’est bien du côté des étoiles, l’astéroïde B612, celle du Petit Prince lui-même.

En tout cas, pour le père Lépée, ces étoiles sont comme des signes d’espérance qu’il faut savoir cueillir. « Après l’année qu’on a vécue marquée par deux attentats terribles, il faut pouvoir réussir à faire abstraction de jugement pour être accueillant et tolérant. Je crois que le plus important pour ce Noël, c’est d’avoir la paix dans nos cœurs et être guidé par le souci des autres. »

Merci à La semaine de l’Allier – décembre 2015