L'exercice OTTER
Les élèves commissaires de la promotion 2020 « Croix de Lorraine » ont participé du 4 au 7 octobre à l’exercice de synthèse OTTER, qui les a plongés de la manière la plus réaliste possible sur un théâtre d’opérations. Cet exercice grandeur nature a permis aux élèves de se confronter à la réalité du terrain à travers dix ateliers.
Ces mises en situations couvrent l’ensemble du spectre des métiers du commissariat en OPEX, comme la gestion d’un contentieux, le personnel civil de recrutement local (PCRL), la trésorerie militaire, le contrôle d’un foyer, la passation d’un marché public ou encore un atelier de gestion base vie :
« Concrètement, on demande aux élèves de proposer des solutions d’hébergement, d’alimentation, d’hygiène en campagne à la Task Force, en tenant compte des contraintes matérielles et du terrain explique le CR1 Enora, chef d’atelier soutien de l’homme, exactement comme ils devront le faire lorsqu’ils seront projetés. »
Deux ateliers « extraction de véhicule » et « contre-IED* » viennent compléter le dispositif : « Le commissaire en OPEX peut par exemple faire partie d’un convoi, il est essentiel qu’il connaisse tous les réflexes à appliquer en cas d’incident, pour ne pas constituer un danger pour lui-même ni pour ses camarades » poursuit le CR1 Enora.
La réussite de cette édition 2021 tient à une mobilisation importante de nombreux acteurs coordonnés par l’EMO-SCA. L’exercice OTTER s’est en effet déroulé à Orange. La base aérienne 115 a mis à disposition des moyens très importants pour recréer un environnement au plus proche de la réalité, notamment grâce au prêt du terrain de manœuvre des Aglanets, de véhicules et de groupes électrogènes.
Le GSBdD Istres-Orange-Salon de Provence, ainsi que différents centres-experts et organismes du commissariat des armées, notamment l’établissement logistique (ELOCA), se sont fortement mobilisés afin d’apporter tout le soutien nécessaire à cet exercice : mise en place d’une remorque soutien section permettant la cuisine et l’hygiène en campagne, d’un camp de toile, et du personnel nécessaire aux diverses opérations de montage/démontage. Une équipe de dix personnes a été à pied d’œuvre pendant une semaine complète pour installer l’ensemble du camp, puis le démonter en fin d’exercice.De nombreux autres intervenants ont permis d’offrir aux élèves un exercice de qualité : le GSBdD de Nîmes-Laudun-Larzac, la gendarmerie prévôtale qui a contribué à l’atelier des affaires mortuaires/état civil, la base aérienne 701, les centres experts du SCA, le 1er régiment étranger de génie, mais aussi l’USID (soutien infrastructure), la DIRISI (soutien informatique) ou encore l’antenne vétérinaire de Nîmes.
Le directeur central du Service du commissariat des armées, l’état-major opérationnel du SCA, ainsi que d’autres autorités de haut rang (les commandants des BA701 et BA 115, le chef du GSBdD Istres-Orange-Salon de Provence, le directeur du Centre interarmées du soutien juridique**, le directeur du Centre interarmées d’administration des opérations, le commandant du Centre de préparation opérationnel du combattant de l’armée de l’Air et de l’espace) ont rendu visite aux élèves lors du VIP Day, et ont pu échanger en direct avec les chefs d’ateliers sur les mises en situation proposées.Une mobilisation à la hauteur de l’enjeu que constitue la préparation opérationnelle des élèves commissaires, qui seront attendus sur la qualité du soutien apporté aux forces en opérations extérieures.
L'instruction militaire des ECA 1
Le raid synthèse à Ancelle avec les EA 21
*IED : Improvised Explosive Device
**le CRG2 Pierre Ferran, par ailleurs vice-président de l’AMICAA
Exercice Otter : rédaction ECA, crédit photos : Laetitia DUBOIS/Armée de l’Air et de l’Espace
Ancelle :crédit photos AEOA