mercredi 8 mai 2019

Sur le pied de guerre

La base aérienne projetée (BAP) au Levant est pleinement engagée dans l’opération Chammal depuis quatre ans. Elle mène un combat déterminant contre les positions de Daech en Irak et en Syrie.
Extrait d’un article d’Air Actualités de mars 2019, avec un focus sur le pôle Soutien vie de cette base.

« LA BAP, UN OUTIL DE COMBAT 

À des milliers de kilomètres de la France, au milieu d'un paysage lunaire et désertique, les militaires œuvrent au sein d'une base aérienne projetée. Opérationnelle depuis le 3 décembre 2014 au plus près de la zone de conflit, celle-ci constitue un système de combat incomparable pour la France. Depuis, la BAP s'est imposée par son efficacité et son niveau d'engagement dans la lutte contre le terrorisme. Le général Philippe Lavigne, chef d'état-major de l'Armée de l'air, la qualifie de « lieu de stationnement le plus avancé de nos forces préposition nées, en première ligne, dans une zone stratégique où se jouent des enjeux de sécurité forts pour notre pays. »


Organisée selon le schéma d'une base aérienne de métropole, elle sait répondre à l'urgence de toutes les sollicitations, notamment du centre de commandement interallié des opérations aériennes stationné au Qatar. […]

Les 300 militaires {de cette base] sont organisés autour de quatre pôles. « Nous avons une organisation assez resserrée avec un pôle soutien technique, un pôle soutien vie, en charge des achats, du budget et du soutien de l'homme, un pôle protection et enfin un pôle appui commandement. Et en parallèle nous avons le groupe de bombardement 43, qui accueille en son sein le détachement permanent de Rafale et ponctuellement un Atlantique 2. » Commandos parachutistes de l'air, informaticiens, pompiers, secrétaires, tous travaillent dans un seul et même objectif: garantir l'engagement continu et la réussite des missions de l'Armée de l'air au Levant. […]

Un soutien au plus près des forces

Assurer l'équilibre des comptes d'un organisme du ministère des Armées, garantir l'appui financier des administrés ou encore le soutien de l'homme. Les spécialistes du détachement mixte du service du commissariat des armées occupent une place centrale dans la réussite de la mission. Rencontre.

Ils sont comptable, major de restauration, vaguemestre, major de camp, trésorier. Tous contribuent au soutien de la base aérienne projetée au Levant. Cette base opérationnelle de l'Armée de l'air isolée ne pourrait fonctionner sans l'intégration complète du soutien. «Au cœur de chacune de nos missions, pour accompagner - et permettre - chaque entraînement, chaque quotidien, chaque victoire: le soutien est là, indispensable», avait estimé Florence Parly, ministre des armées, dans l'éditorial de Soutenir, magazine du commissariat des armées (n° 8, novembre-décembre 2018).

Depuis le 15 août 2017, il est assuré par le détachement mixte du commissariat, aussi appelé pôle appui vie, l'un des quatre pôles de la base. Cette proximité permet au commissariat des armées d'apporter en permanence un support adapté aux 300 militaires déployés sur la base.

En s'appuyant à la fois sur une expertise des métiers du soutien et sur une méthode de travail en lien direct avec les partenaires jordaniens. Il est ainsi l'un des acteurs de la réussite des opérations au Levant.

Ce détachement assure au quotidien un appui réactif au profit des militaires de la base. Treize personnes issues des organismes du commissariat le composent. Placés sous l'autorité d'un commissaire, ces militaires exercent onze métiers différents organisés autour de deux modules: achat/finance et soutien de l'homme.

«Le soutien est adapté à la mission, ajoute le commissaire de première classe Gaëlle (milieu air - 2014). Ici nous avons une empreinte logistique assez réduite puisque nous externalisons une grande partie du soutien de l'homme à une société jordanienne. »

Et le commissaire de conclure: «Sur la plateforme, nous avons environ 300 personnes à soutenir au quotidien. Sur une base aérienne de transit, nous devons faire face à un afflux parfois massif de militaires. Il faut donc savoir agir et être particulièrement réactif»

Remerciements au SIRPA Air, au comité de rédaction d’Air Actualités et au lieutenant Julie Beck. Photos Armée de l'air