vendredi 2 mai 2014

Jacques Primault : un commissaire à jeunesse et sports

Du commissariat de l’air à l’inspection générale de la jeunesse et des sports
Interview du commissaire lcl (cr) jacques Primault (ECA 75)



Membre du bureau de l’Amicale, le commissaire lcl (cr) jacques Primault a exercé plusieurs métiers, dans plusieurs ministères et collectivités territoriales, tout en vivant au quotidien des engagements bénévoles.

Séquence interview


Vous avez passé 16 ans dans le commissariat de l’air ?
En effet, et cela a été une période riche de rencontres. J’ai appris le métier auprès de grands patrons en centrale, les commissaires généraux Monjoin et Collobert notamment, des hommes d’expérience, avec leurs analyses aiguës et une qualité d’écriture remarquable. Quel enseignement !  Après la direction centrale, j’ai découvert le terrain et côtoyé, comme tous mes camarades, des commandants de base aux personnalités intéressantes, des officiers basiers dynamiques et des personnels engagés dans leurs missions. Mais, durant ces 16 ans,  j’ai également découvert l’engagement bénévole, grâce à de belles rencontres, je citerai le commissaire général Louet - directeur central à mon arrivée - le commissaire général Bajard, directeur régional à l’époque, tous deux très impliqués dans l’ASCAIR, puis le commissaire général Ducassé, qui présidera ensuite la fédération des clubs (cf. article récent sur ce site). Dès le début, ils m’ont prouvé que l’engagement personnel associatif apportait un « plus » dans l’exercice du métier de commissaire de l’air. Mais c’est très personnel bien sûr.
Inauguration à St Dizier

Après ces 16 ans, vous quittez le commissariat de l’air ?
Chacun mène sa carrière selon sa personnalité, ses objectifs et ses expériences cumulées. En effet, en 1991, j’ai souhaité exercer les quelques compétences que j’avais pu acquérir dans un nouvel environnement professionnel, qu’il restait encore à définir. La passerelle de la loi dite 70-2 (aujourd’hui L.4138-8) m’a alors permis de rejoindre le corps des administrateurs civils, d’abord au SGA comme chef d’un bureau juridique puis à la direction des relations internationales - DRI- de la DGA, comme adjoint au sous-directeur du contrôle des exportations d’armement.
Salon Aéro 2003

Puis vous quittez momentanément le ministère pour la mairie de Paris ?
En effet, j’ai effectué ma mobilité à la mairie de Paris, de 1997 à 2000, dans le domaine de l’audit et du contrôle de gestion, où l’acquit du commissariat de l’air m’a été bien utile. Dans le même temps, j’ai côtoyé une autre mairie, mais en tant qu’élu local cette fois. Ces deux expériences m’ont permis de bien comprendre le fonctionnement interne des collectivités locales, la relation entre élu et fonctionnaire, le service aux concitoyens, la proximité. Je considère que c’est une autre facette du bénévolat.
Mais j’avais la fibre de l’international, c’est pourquoi je suis revenu à la DRI, d’abord comme conseiller financier export puis comme sous-directeur des affaires générales en 2002, chargé du volet financier et juridique des exportations, des cessions aux États étrangers et de l’organisation de la participation étatique aux trois grands salons export, Euronaval, Eurosatory et le Salon Aéro.


Et durant tout ce temps, vous n’avez jamais rompu avec le monde associatif ?
Non, en effet, au travers des clubs sportifs et artistiques, puis au sein des instances dirigeantes de la fédération des clubs de la défense (FCD), par exemple comme membre de jury de salons de peinture, de rencontres théâtrales et enfin comme vice-président chargé du culturel, de 2000 à 2008. Mais je poursuis mon engagement dans un Fondation pour la jeunesse ainsi que dans cette jeune Amicale, créée en 2012 à l’initiative du commissaire général Bajard sur le site de laquelle parait cet interview.

Comment avez-vous rejoint le ministère de la jeunesse et des sports en 2005 ?
C’est le résultat à la fois d’une rencontre, d’une opportunité dans ce ministère et bien sûr d’un intérêt de ma part pour ce champ d’action de l’État. En tant qu’adjoint au directeur de la jeunesse, j’ai pu allier mes compétences managériales, juridiques et financières – en partie issues du commissariat de l’air – et des actions passionnantes au service de la jeunesse et de la vie associative.

Et vous êtes maintenant inspecteur général de la jeunesse et des sports ?
En effet, et cette fonction me permet de faire retour à l’institution, aux responsables de structures ainsi qu’aux agents, d’un peu de mon expérience et de mes savoir-faire.

Que diriez-vous aujourd’hui à de jeunes commissaires d’ancrage air ?
Je ne veux pas passer pour un donneur de leçons mais je leur dirais deux choses : que leur statut interarmées – dont je ne peux pas parler car la formule est nouvelle et on manque de recul - ne doit pas les empêcher, au contraire, de jouer à fond la carte de l’armée de l’air, car c’est une chance d’être dans l’opérationnel et de côtoyer des camarades d’autres corps, cela je l’ai connu et je peux en parler ; par ailleurs, je leur dirais qu’il faut savoir s’adapter aux nouvelles missions, aux évolutions du ministère, aux rencontres, pour résumer, être ouvert et toujours prêt. J’ai pontifié, désolé !