jeudi 9 janvier 2014

Les échos du SCA

La carte d'achat décryptée
Adjudant Jean-Laurent Dijean (Air Actualités septembre 2013)

Issue d'une démarche de rationalisation du cycle des achats, la carte achat simplifie et modernise le processus achat sur les bases aériennes. Découverte d'une carte bancaire pas comme les autres.

La carte achat, c'est quoi ?
D'un aspect extérieur, elle a tout d'une carte bancaire ordinaire.
Logo Visa, date de validité, numéro à 16 chiffres, nom du détenteur, puce électronique, logo de la banque ... Autant d'éléments qui la désignent comme la carte bancaire de monsieur Toutlemonde.

Des règles strictes
Néanmoins, son utilisation comme moyen de paiement est soumise à des règles strictes dans les armées. Chaque unité propose une liste nominative de porteurs qui seront désignés par la plate forme achats finances (PFAF) du service du commissariat des armées (SCA). Les transactions ne peuvent être réalisées qu'auprès d'une liste de fournisseurs préalablement référencés. L'emploi de chaque carte est plafonné par un montant maximum par transaction et par un plafond global annuel.


Dès 2003, le ministère de la Défense expérimente la carte achat et décide en 2008 sa généralisation au sein de l'ensemble de ses services.

"Sur la base de défense d'Évreux, nous utilisons ce moyen de paiement depuis mai 2011", précise le sergent-chef Olivia Catherine, responsable de la cellule « cartes achats» du bureau achat unique du groupement de soutien de la base de Défense (GSBdD) d'Évreux. "Notre cellule « cartes achats» fonctionne à plein régime grâce à une utilisation en constante progression." À ce jour, près de 120 cartes achat sont en service sur la BdD d'Évreux. En 2012, 750 transactions ont été réalisées sur la base ébroïcienne, et pour 2013 la tendance est en nette augmentation.
La carte achat se présente sous deux formes.
La première, de niveau 1, convient pour les achats de proximité et autorise des achats courants et récurrents de faible valeur (petits matériels, fournitures ... ) chez des fournisseurs préalablement référencés.
Détenue directement par les unités, elle fonctionne comme une carte de paiement classique. Il est cependant impossible de retirer de l'argent liquide à un distributeur ou au guichet.

La seconde, de niveau 3, est quant à elle adossée à un marché public à bons de commandes et à des conventions nationales. Elle est utilisée par les GSBdD dans les domaines «soutien» ou «métier ».

La carte achat peut également être mixte (de types 1 et 3). Ce nouveau moyen de commande et de paiement donne entière satisfaction aux unités soutenues, qui conservent une petite autonomie, au GSBdD qui en contrôle l'utilisation, et au fournisseur qui est payé en quatre jours (carte achat 3) ou immédiatement (carte achat 1). Par ailleurs, sans la carte d'achat, chaque transaction nécessiterait une demande d'achat dans le logiciel financier Chorus, encombrant le système pour de faibles montants.

Des avantages notables
«Sa mise en place bénéficie à l'ensemble du cycle d'achat, de la commande jusqu'au paiement en réduisant le délai de traitement et en écartant le risque d'intérêts moratoires», précise Madame Isabelle Langlois-André, responsable de programme carte d'achats de la PFAF Île-de-France.

Avantage non négligeable, elle participe activement à la démarche de développement durable entamée au sein de la Défense. Ainsi, plus de 90 % des commandes de papier sont dématérialisées, créant un cercle vertueux : une moindre consommation de papier dès l'acte d'achat entraîne une réduction immédiate des coûts et respecte l'environnement. De même, la facilité de mise en œuvre entraîne une diminution substantielle des stocks de fournitures et des consommables informatiques.

remerciements à l'auteur, au Sirpa Air et à Air Actualités