La genèse du projet
« Voici quelques détails sur « l’aventure » du livre de mon mari. Après sa retraite en 1983, et notre retour chez nous dans l’Aude, mon mari s’est mis à consulter les archives départementales pour découvrir toute l’information disponible sur notre village, Saint-Denis (11), et en particulier sur notre terrain. Voyant son intérêt pour l’histoire locale, le conservateur des archives lui a proposé de rencontrer une personne à Pennautier, à 20 km de Saint-Denis, qui détenait des archives sur la famille de Roger de Cahuzac de Caux, que mon mari ne connaissait pas du tout. Jean a donc pris contact avec monsieur Pierre Castel, lequel l’a invité à consulter d’anciens documents que la famille de Caux avait confiés pour bonne garde à ses ancêtres, les frères Castel de Carcassonne, à leur départ en exil au moment de la Révolution.
À partir des archives de M. Castel, mon mari a approfondi ses recherches et suivi, pendant près de 10 ans, toutes les péripéties des membres de la famille des de Roger de Cahuzac de Caux. Encouragé par le propriétaire du château de Caux en 1990, mon mari a fini par mettre son corpus en forme de livre avec, comme titre, « Chronique familiale languedocienne », car l’étude avait largement dépassé la vie de la famille initiale. D’ailleurs, beaucoup d’habitants actuels du village de Caux et des environs ont pu ainsi retrouver leurs ancêtres des XVIIIème et XIXème siècles, grâce au travail méticuleux de mon mari.Après les décès de monsieur et madame Castel, tous les documents ont repris leur place au château de Caux, qui est propriété privée. Le livre est dédié à Pierre Castel. »
Kathleen Rouffet 2025
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La traversée des siècles d’une famille languedocienne
« Jean Rouffet est un passionné d’histoire. De la grande, certes, mais aussi de la multitude de petites qui recrée l’ambiance d’une époque. Avec sa Chronique familiale languedocienne, éditée en 1998, après quelques 10 ans de recherches, il estime lui-même avoir conçu là l’œuvre de sa vie. Car il ne s’agit pas d’un énième ouvrage historique - d’ailleurs primé au salon du livre d’histoire locale de Mirepoix en 1998 (Prix Joseph-Laurent Olive) - avec ce que cela pourrait impliquer de rébarbatif pour le néophyte en la matière, mais bien d’une invitation à voyager dans le temps. Et pour ce faire, nul besoin d’être un historien chevronné, un minimum de curiosité suffira pour parcourir ces pages où l’Histoire vient traverser la vie locale.Jean Rouffet, pilote d’aviation (1) à la retraite, a le sens de la précision. Et, depuis plusieurs années maintenant, ce Dyonisien (2) est devenu, avec sa femme Kathleen, un habitué des bibliothèques et archives où il va glaner de quoi satisfaire son impérieux besoin de remonter le temps. Membre de l’académie des arts et sciences de Carcassonne, c’est à la demande d’une homologue d’Aire-sur-l’Adour, que Jean Rouffet (lui-même natif de Bayonne) s’est intéressé de plus près à la famille des de Roger de Cahuzac de Caux, l’une des plus anciennes de la noblesse du Languedoc.
Considérant l’aspect de proximité caractérisant l’ouvrage, les habitants du petit village de Caux-et-Sauzens (3) ne s’y sont pas trompés, et ont fait le meilleur accueil à l’historien.
« C’est aussi là l’intérêt d’écrire un tel ouvrage, reconnaît Jean Rouffet, d’avoir ensuite un retour des lecteurs qui, souvent, découvraient ainsi du même coup une partie de l’histoire de leur village, mais aussi souvent de leur propre famille ».
(1) On pardonnera à la journaliste de considérer que tout aviateur militaire est un pilote…En revanche, pas d’erreur sur le fait que tout commissaire de l’air avait bien le sens de la précision.
(2) Habitant de Saint-Denis (11)
(3) Village d’environ 1000 habitants situé à 7 kilomètres à l’ouest de Carcassonne (11).
Journal Midi-Libre, Hélène Saintignan, 15 décembre 1999 (extrait) photo Nathalie Amen-Vals
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Une enquête qui a conduit l’auteur de Washington à Londres
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Château de Caux |
L’auteur consultera, entre autres, les documents des archives nationales à Paris, les archives des affaires étrangères au quai d’Orsay ou ceux, encore, du musée de la Révolution française. Jean Rouffet fera même ses valises pour Londres. Là, au Public record office, il plongera dans les archives maritimes pour retrouver les détails de la bataille navale au large de Terre-Neuve, à laquelle a participé Louis Gaspard de Roger de Cahusac. L’auteur s’est aussi servi des archives publiques d’Halifax au Canada et du manuscrit d’un témoin de la bataille, qu’il a acquis aux enchères à Drouot.
Le tout est agrémenté de gravures, photos et illustrations qui permettent de mieux connaître les personnages et leur quotidien.
Midi-Libre 5 juillet 1998- signé P.B.
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« Ajoutons pour terminer que l’attrait de ce livre est renforcé par une riche illustration : reproductions de bateaux du musée de la Marine, photocopies de nombreux documents et portraits en couleurs de plusieurs personnages se trouvant dans des collections privées et donc inaccessibles au public. Enfin, un important tableau généalogique permet de situer facilement les personnages cités et leurs liens de parenté. »
Claude Marquié, Extrait du bulletin de la société d’études scientifiques de l’Aude - Tome XCVIII 1998.