Le bureau présente ses sincères condoléances à sa famille ainsi qu'à ses proches.
Ses obsèques ont été célébrées le 6 janvier 2023 en l'église de Locquirec (29). L'AMICAA était représentée par le commissaire général (2S) Le Minor..
Contact : général Lucien Robineau, 27 rue de Satory 78000 Versailles
Biographie
1966-68 ECA
1968-69 BA 185 Hao - Polynésie: stage de fin d’étude
1969 DCCA GTA : officier analyste programmeur
1973 DCA FATAC-1ère RA Metz: adjoint au chef 1ère div. Finances ; promu commissaire capitaine en 1971
1976 BA 725 Commissaire de base Chambéry ; nommé commissaire commandant
1982 CA770 Dakar (Ouakam)- directeur
1984 DCCA SDMI-adjoint au sous-directeur
1987 EMAA chef div. administration ; commissaire colonel en 1988
1989 DCA FATAC 1ère RA Metz: adjoint au directeur
1992 SICA Paris : directeur
1996-1997 SERPECA Tours: directeur
1er janvier 1998 commissaire général – 2ème section
Décorations : Légion d'Honneur: chevalier: ONM : officier
Messages
Personnalité particulièrement attachante, sachant faire confiance, je garde la mémoire d’un chef rigoureux, toujours à l’écoute et juste dans ses décisions.
Travailler sous ses ordres a été un véritable plaisir et l’informatique du commissariat de l’air une véritable référence reconnue à l’époque par tous les états-majors.
Très sincères condoléances à sa famille et ses proches.
Commissaire général (2S) Hervé Le Bourg
___________________________________
Bien que n’appartenant pas au corps des commissaires, je tenais à m’associer à votre tristesse.
Ayant eu l’honneur de servir sous ses ordres au Sica puis au Serpeca jusqu’à son départ en retraite, je garde le souvenir d’un homme très attaché à l’institution qu’il servait. Il savait faire confiance aux personnes qu’il dirigeait et cela gommait son côté un peu bourru. Une citation de Saint Ex me vient à l’esprit et qui je crois le caractérisait parfaitement : « aimez ceux que vous commandez mais ne leur dites pas ».
J’avais un profond respect pour le général et son départ m’attriste profondément.
Dominique Blaud (personnel civil défense)
___________________________________
Nous avons tous pu apprécier Bernard Roy, à sa juste valeur humaine et qui nous a fait confiance pour améliorer et moderniser l'informatique commissariat au service des utilisateurs de l'Armée de l'air à laquelle il était très attaché.
Commissaire général (2S) Didier Douchet
Participation aux activités de l'AMICAA
Informaticien malgré lui
(lire l’article complet diffusé en juin 2019)
Aviateur Saisix. - Monsieur le commissaire, vous avez été affecté au groupe de travail automatisation (GTA) d'octobre 1969 à janvier 1974 comme officier « applications » puis de nouveau d'octobre 1984 à août 1987 comme adjoint au sous-directeur méthode et informatique (SDMI). Pouvez-vous nous dire comment on devient informaticien dans le commissariat de l’air?
Commissaire Roy. Vous connaissez la procédure normale pour acquérir cette qualification. Les filières sont : INFO 1, IESTO, MIAGE ou INFO 2 (1).
A. S. - En ce qui vous concerne, je crois comprendre que vous n'avez suivi aucune de ces filières.
B. R. - En effet, j'ai été affecté directement au Groupe de Travail Automatisation à l'issue de mon stage sur base aérienne (1968-69).
A. S : Je pense cependant que, comme tous vos prédécesseurs, vous étiez volontaire et que vous aviez passé certains tests après l'école du commissariat.
B. R. - Absolument pas. Je puis vous dire que je n'étais pas du tout volontaire pour recevoir cette formation et ceci pour des raisons plus ou moins avouables ! (rires)
A. S. - Donc, votre affectation au GTA a été une surprise.
B. R. Une surprise totale ! J'ai appris mon affectation par message au mois d'août 1969 alors que je profitais des charmes des Tuamotu. Il était précisé que je devais rejoindre impérativement la DCCA/GTA pour le 1er octobre 1969. Les projets de retour de Polynésie par l'Extrême-Orient tombaient à l'eau !
A. S. - Comment s'est déroulée votre formation?
B. R. - Avant de vous parler de ma formation en informatique, je crois nécessaire de vous dire rapidement quelques mots sur le service dans lequel j'arrivais.
C'était déjà un service en pleine ascension. Il venait d'ailleurs de la prouver en passant du 1er au 2e étage du bâtiment.
L'effectif était conséquent puisqu'on ne comptait pas moins de onze officiers dont cinq officiers supérieurs, autant de sous-officiers et quelques personnels civils apportant la note féminine nécessaire.
Tout ce beau monde travaillait en civil.
Dans les bureaux, point d'écran mais les tables étaient encombrées de bordereaux de perforations, de cartes perforées et de rubans de papier, les fameux rubans Friden (du nom des machines).
Le GTA ne disposait en propre d'aucun ordinateur et nous étions abonnés à un centre de traitement qui se trouvait dans les sous-sols de l'ENSTA (2)!
J'étais affecté en surnombre (3) et je me voyais placé dans une petite pièce en compagnie d'un jeune sergent que, paraît-il, je devais surveiller !
C'est dans ce contexte que j'allais entreprendre ma formation.
A. S. - Votre formation théorique a duré cinq mois.
B. R. - Oui, mais après il a fallu mettre en pratique l'acquis obtenu…
Toutefois, j'ai rapidement été intégré dans l'équipe qui créait la chaîne de distribution individualisée d'effets d'habillement aux cadres. Beaucoup avait été fait pour les distributions jeunes recrues, aussi le terrain était-il bien défriché. J'ai appris énormément lors de l'élaboration de cette application sous la direction du chef de la Division automatisation qui ne ménageait pas son temps de travail ni le mien. L'aide des programmeurs était également très précieuse car je crois que, dans cette discipline, le travail d'équipe est indispensable.
De plus, nous assurions l'exploitation de nos chaînes et le contrôle des résultats. Que de souvenirs lors des passages en machine !
A. S. - Vous avez donc passé quatre années dans les applications matériels.
B. R. - Oui, après les distributions cadres, nous avons fait des calculs de stocks et avons élaboré avec la sous-direction des matériels les fameux TVH (Tableaux de volant habillement, par article et par taille ou pointure).
J'avais cependant exprimé le souhait d'être muté. C'était l'époque de la mise en place des premiers commissaires de base. Il avait été prévu que je sois affecté à Berlin. En fait, j'ai rejoint la DCA/FATAC-1ère RA à Metz !
A. S. - Vous êtes revenu dans le service dix ans après.
B. R. - Oui, et cette fois-ci j'étais volontaire. Beaucoup de choses avaient changé. Les cartes et rubans perforés avaient disparu. Tout un chacun pianotait sur une console !
J'ai bien essayé de me mettre au goût du jour mais, hélas, je me suis vite aperçu que mes neurones avaient beaucoup vieilli. (rires)
Commissaire général (2S) Bernard Roy
(1) Filières de l’époque
(2) Ecole nationale supérieure de techniques avancées (DGA)
(3) Mot désormais banni désormais, je crois