1981 : Discours de prise de fonction comme DCCA
« PARIS, le 1er décembre 1981.
Appelé aux fonctions de directeur central du Commissariat de l'air, je rejoins mon poste avec confiance.
Je sais que les Commissaires, officiers avant tout, sont désireux de rendre à l'armée de l'air' les services qu'elle attend d'eux. Je sais aussi que les officiers, sous-officiers et le personnel civil mettent en œuvre tout leur savoir et leur dévouement pour que le service du Commissariat atteigne les objectifs fixés. Ce service est, comme une entreprise, un ensemble très structuré au sein duquel chacun remplit sa tâche en recherchant l'efficacité et la simplification des procédures ainsi que l'économie des moyens.J'hérite donc d'une bonne situation forgée par mes prédécesseurs et notamment par le dernier directeur central le commissaire général Louet. En effet, il a imprimé sa marque personnelle dans tous les domaines. Je tiens à lui exprimer la reconnaissance déférente du service et la mienne pour le dynamisme qu'il a su donner et pour le niveau et la qualité des résultats qu'il a obtenus.
Pour l'avenir, il nous faut continuer à développer cette voie. Les axes essentiels de notre action doivent demeurer l'information, la concertation et la participation. Dans ce contexte, nos objectifs consisteront à exécuter au mieux notre mission, au profit de l'armée de l'air et de son personnel, en cherchant à résoudre les problèmes administratifs et en veillant à la satisfaction rapide des besoins de tous ordres.
Il nous faut donc connaître ces besoins, demeurer attentifs et imaginatifs et avoir le souci de bien faire.
Il va de soi que la connaissance des problèmes suppose une large compétence professionnelle ce qui implique un effort constant de recherche, d'approfondissement, de curiosité et de remise en cause.
Les commissaires et tout le personnel militaire et civil du service doivent donc demeurer à l'écoute de l'Armée de l'air, des personnes qui la composent et rechercher les réponses aptes à résoudre les problèmes posés. C'est d'ailleurs parce qu'ils partagent la vie du personnel qu'il doit leur être plus facile d'imaginer des solutions pour rendre l'administration toujours plus satisfaisante, plus efficace et plus humaine.
Dans cette approche, cette étude permanente, chacun doit conserver un jugement sûr et sain.
Pour cela il lui faut parfaire ses connaissances sur le monde, notre pays, notre culture, notre histoire et les valeurs essentielles qui sont les nôtres. Il lui faut aussi connaître les techniques modernes de gestion et leur philosophie d'emploi. Seul cet acquis permet une action réfléchie, sereine et concrète.
Et puis, il faut également faire preuve de bon sens. La nouveauté n'est pas meilleure parce qu'elle est nouveauté, et le passé n'est pas absurde parce qu'il est le passé.
Seule est raisonnable la recherche opiniâtre, sage mais audacieuse, d'une meilleure adaptation de l'administration militaire aux nécessités du moment.
En agissant ainsi nous tendrons vers la «société de services» que le commissaire général Louet appelait de ses vœux dès sa prise de fonctions.
La tâche que nous assumons dans l'Armée de l'air est parfois obscure, souvent difficile mais toujours noble. Récemment, en rendant hommage à mon prédécesseur, le chef d'Etat-major de l'armée de l'air a indiqué que nous suivions une bonne voie.
J'ai toutefois conscience que rien n'est jamais fini et c'est pourquoi je compte sur chacun d'entre vous pour contribuer à la pleine réussite de notre mission au sein de l'Armée de l'air. » _____________________________________________________
2013 :« Le Commissariat de l’air est mort, vive le Commissariat et l’Armée de l’air ! »
On en parlait depuis bien longtemps déjà ! Cela a commencé par des interrogations à la suite de certains symptômes dont l’un des principaux fut l’apparition, dans les années 1950, d’un nouveau sigle, barbare comme le sont tous les sigles : la C.P.I.C. (la commission permanente des intendance et commissariats). Cette commission fit mentir le mot que l’on prête à Clemenceau : "Une commission est une réunion de gens qui, pris isolément, ne peuvent rien faire, mais qui, réunis en commission, peuvent décider que rien ne peut être fait". Son rôle était de rapprocher dans divers domaines les services de l’Intendance (appelée à devenir le commissariat de l’Armée de terre) et des commissariats (de la Marine et de l’Armée de l’air).
Salon, 1984 |
Il est certain que l’évolution des structures de commandement, avec les nouvelles responsabilités du chef d’état-major des armées, devait nécessairement conduire à un changement radical dans l’organisation des trois services concernés. Leur disparition au profit du service du commissariat des armées s’imposait.
2016, avec le général Lanata, CEMAA |
L’avenir reste à écrire, certes. Mais il s’enracine dans un passé riche de valeurs, à la transmission desquelles l’AMICAA se propose de participer. En effet il y aura - il y a déjà, notamment avec les anciens commissaires de l’air en activité - des commissaires des armées spécialement formés pour servir, à certaines étapes de leur carrière, auprès des divers échelons du commandement de l’Armée de l’air, comme il y en aura pour servir auprès du commandement de l’Armée de terre ou de la Marine. Grâce à cet « ancrage », les commissaires des armées "Air" auront, pendant leur formation, le privilège de vivre dans la proximité, on ne peut plus immédiate, de l’école de l’air. Leur vocation d’officier ne peut qu’en être affermie. Leur connaissance de l’Armée de l’air ne peut qu’en être plus complète. Ils apprendront comment cette armée vit la devise de Guynemer : « Faire face».
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Décembre 2014 : Lettre aux membres de l’amicale
2013 |
Les anciens ont un passé riche en enseignements et il leur incombe de le mettre à la disposition des plus jeunes. Pour cela, ils peuvent compter sur l’Amicale. Mais il leur revient aussi de vivre proches des plus jeunes en s’intéressant à leurs activités, à leurs difficultés, à leurs expériences. Les réunions en région peuvent très bien avoir cet objectif.
2016 |
Pour que l’Amicale soit une réelle réussite, sachons donc nous écouter, sachons nous poser des questions les uns aux autres, refusons les jugements rapides, n’enfermons pas chaque groupe dans des catégories qui sont de pures inventions, de pures constructions gratuites qui nous dispenseraient de réfléchir et nous priveraient de moyens.
L’Amicale s’est donné les moyens de faire connaitre les questions que se posent ses membres et, à l’inverse, de permettre à ceux qui ont des éléments de réponse de les apporter soit à la communauté, soit en nouant une relation directe avec les auteurs de ces questions. C’est ainsi que les liens personnels entre nous prendront réellement corps. »
2016 réunion du bureau |