vendredi 11 octobre 2019

Le général Louet : attentif à tout et à tous

Par Michel Caussin (ECA 74)

A la sortie de l'Ecole du commissariat de l'air en septembre 1976, j'ai été affecté à la direction du commissariat de l'air de la FATAC-1ère RA, qui était placée sous l'autorité du commissaire général Louet.

J'y ai été pendant un an l'adjoint du chef de la 1ère division Finances. Excellent accueil  de toute la hiérarchie, notamment le commissaire colonel de Brunier, adjoint du général, qui battait aussi le tambour de la direction.

La remarquable ambiance de travail et l'esprit de camaraderie qui régnait entre tous devaient beaucoup au général Louet, qui était un vrai chef, attentif à tout et à tous au sein de la direction (DCA), du centre administratif (CATA) et de l’établissement ravitailleur (l'ERCA), sachant faire confiance tout en encourageant et doté d'un esprit d'organisation remarquable.

Cross dans le brouillard Messin


Il avait créé une amicale du personnel très active. Nous le savons tous, il veillait grâce au sport à la cohésion et à la bonne condition physique de son équipe... Chaque mercredi matin, séance de footing pour la direction, qui ne tarda pas à être imitée par l'état-major et les autres directions de services. Le général Fleurot, qui commandait alors la FATAC-1ère RA, appréciait beaucoup le général Louet, en qui il avait toute confiance, et imposa d'ailleurs cette pratique du sport à toutes les entités de  la région aérienne !

A l'époque, il n’existait pas encore de division restauration et ce domaine incombait à la division Finances, et c'est à ce titre que je fus mêlé aux réflexions lancées par le CEMAA et qui devaient aboutir à la grande réforme de la restauration dans l’armée de l’air. Le général Louet, à qui la direction centrale (DCCA) avait demandé de conduire cette réforme au niveau local, s'y investit totalement, rendant compte périodiquement au commissaire général Huguet, directeur central, de son état d'avancement.

Avec le général Forget
Le général Michel Forget (Le « grand » - 1), qui était alors commandant en second de la FATAC-1ère RA, témoignait lui aussi de la plus grande estime au général Louet et lui faisait bénéficier de son aide et de son autorité.

Début 1998, le général nous quitta pour l’inspection du commissariat, à Paris, mais  intervint auprès du général Huguet, directeur central, pour que je sois affecté à l’été comme adjoint au sous-directeur Personnel !

Nommé directeur central en décembre 1978, l’un des soucis du général Louet dans le domaine de la GRH était de recevoir les premiers classés du concours d'admission au commissariat, celui-ci  étant alors commun à la marine et à l'armée de l'air. Cet objectif fut fixé au sous-directeur Personnel et à moi-même, et son exécution se poursuivit par la suite.

Notre directeur était déjà très impliqué dans les activités de l'ASCAIR Paris mais il était également membre des instances de la Fédération française de football. En 1979, il fut l'initiateur des 20 kms de Paris, épreuve qu'il avait montée avec le concours de Michel Jazy et déjà évoquée par ailleurs.

A la DCCA, le général imposait le rythme que j'avais connu à Metz. Il faut bien reconnaître que tout ce qu'il entreprenait réussissait, sans heurt et avec une parfaite maîtrise. Un détail, mais qui a son importance : notre directeur était obnubilé par les horaires, l'oeil toujours dirigé vers le cadran de la pendule, s'il en existait une dans la salle de réunion. Même chose lors des déplacements en région ou ceux organisés par l’association nationale des commissaires de l’air (ANCA), où les organisateurs avaient tout intérêt à respecter le planning...

Bien sûr, à Paris, j'ai continué avec lui l'entraînement sportif. Départ un jour sur deux au Bois de Boulogne, dès potron-minet, avec une petite équipe de la DCCA et d'autres courageux (notamment le général - alors colonel - Norlain).

Je remercie le général Louet pour l'exemple qu'il m'a donné au commencement de ma carrière. Cet exemple m'a servi dans les différents postes que j'ai occupés jusqu'en 2013, comme commissaire de l'air puis administrateur civil.

Une réelle amitié existait en outre entre nous et je n'oublierai jamais que c'est à lui que je dois mon affectation à Berlin, qui fut un temps fort pour moi.

Adieu, mon général, et merci.

(1) Pour le distinguer d’un autre général Michel Forget, qui commanda la 3ème RA (NDLR)