jeudi 16 février 2017

Le jury du concours 2017 et conseils aux étudiants

Chaque année, l’organisation du concours de recrutement externe des commissaires des armées constitue une belle opportunité mais aussi un véritable défi pour l’avenir du service. Afin de se préparer à ce difficile exercice, le jury du concours 2017, présidé par le commissaire général de première classe (2S) Douchet, s’est réuni en séminaire à l’Ecole des commissaires des armées les 6 et 7 février 2017.

Outre la découverte de la scolarité et de l’environnement des futurs élèves commissaires, cette visite avait pour but de permettre aux membres du jury, qu’il soient commissaires ou professeurs d’université, de se familiariser avec les spécificités de la carrière des futurs commissaires et de s’approprier les profils recherchés. Le SCA privilégie en effet le recrutement de profils particuliers en sélectionnant des étudiants aptes à allier engagement de l’officier et expertise de l’administrateur.


Après la présentation par le chef du bureau gestion des corps (BGC) de la DCSCA des nombreuses carrières offertes aux commissaires des armées dans les différents milieux et  au sein du service, le jury a pu bénéficier du retour d’expérience des commandants de promotion et a longuement échangé avec les élèves recrutés l’an passé.

Remerciements à commissairesdanslesarmées.defense.gouv.fr

CONSEILS DU JURY DU CONCOURS EXTERNE 2015

"Les commentaires qui suivront, souvent très détaillés, sur l’attente des examinateurs sont
destinés à les guider dans leur préparation.
1. Les épreuves écrites
Conseils communs aux épreuves écrites.
Avant toute chose il est essentiel de lire l'énoncé attentivement et de ne pas uniquement lire ce que l’on a envie de lire, ce qui aboutit à être hors-sujet.
Chaque année, plusieurs copies se trouvent dans cette situation et souvent le candidat se trompe, par ignorance, sur la définition du sujet.
De même, on constate chaque année à l’écrit (comme à l’oral) que certains candidats font des impasses sur des pans complets du programme de révision, ce qui les expose de facto à des notes
très basses.
Pa ailleurs :
1) Il est nécessaire d’écrire lisiblement. Une copie illisible, par définition, ne peut être corrigée.
2) Il est judicieux d’essayer de faire des paragraphes courts, des phrases courtes et longues pour varier le rythme.
3) On cite de manière appropriée l'auteur qui est à l'origine de l'argument que vous présentez si ce dernier n'est pas de vous. N’étalez pas vos connaissances en citant des auteurs que vous n’avez pas lus. Evitez de noyer le correcteur de références et de noms qui se substituent à une argumentation.
4) Il faut rendre les phrases cohérentes, ne pas hésiter à les lier de manière répétitive. Elles doivent être transitives: AB / BC / CD.
5) Un mot a un sens et un seul. Il faut être précis. Sachez ce que ce mot veut dire. Soyez prêt à défendre l'utilisation de ce mot plutôt qu'un autre.
6) Utilisez la forme active.
7) Évitez les mots vagues, les verbes prétentieux, les adjectifs sans signification ou inutiles.
8) Soyez naturel et concret, évitez d'être trop abstrait.
9) Tableaux et graphiques doivent être complets. Ils doivent être compris sans se référer au corps du texte.
10) Enfin, vous êtes jugé sur la qualité de votre raisonnement, non sur la qualité de vos opinions politiques ou religieuses.

1.1 Epreuve de culture générale

Sujet : « Le développement des mass-media est-il au service de l’émancipation des masses ? »
Cette année encore, la grande majorité des copies ne traitent pas véritablement le sujet.
Les candidats abordent la question de liberté ou de l’indépendance de l’information, de l’éducation, de la démocratisation de la culture, etc., mais sur le fond, beaucoup de compositions passent à côté du sujet.
Il est possible d’identifier la cause de ce constat : la plupart des candidats maîtrisent mal la technique de la dissertation.
Beaucoup d’entre eux pensent pouvoir faire l’économie de l’analyse précise des termes du sujet.
En l’occurrence, ce sujet proposait aux candidats de réfléchir sur une affirmation en filigrane dans la question posée : si la culture et l’information sont des facteurs d’émancipation individuelle, le développement des mass-media qui permettent de mettre la culture et l’information à la portée des masses, doit permettre d’émanciper la masse des individus.
Il convenait d’interroger cette proposition dans sa pertinence et dans sa réalité actuelle, de mettre en lumière les contradictions qui la grevaient.
Ce travail d’analyse sommaire mais essentiel n’a pas été accompli, de sorte que beaucoup de candidats ont cherché à attirer le correcteur vers des domaines de réflexion qu’ils pensaient mieux maîtriser, ou, du moins, à propos desquels ils possédaient quelques fiches de culture générale recyclables.
De manière générale, les candidats ont cru devoir adopter le plan science-po. - en deux parties, deux sous-parties, comportant des titres apparents - plan considéré souvent, mais à tort, comme obligatoire.
Cette présentation formelle ne serait pas gênante si les candidats savaient effectivement bâtir correctement leur composition selon un tel plan. Pour cela, il faudrait qu’ils sachent plier aux exigences de ce cadre, un raisonnement authentiquement dialectique.
Dans les faits, un tel plan, quand il est mal maîtrisé, s’avère désastreux, car beaucoup de compositions sont très linéaires, très descriptives, la progression logique est tout sauf évidente.
On ne saurait trop recommander aux candidats peu expérimentés, un plan en trois parties - thèse, antithèse, synthèse - plus apte à exprimer une réflexion logique, nuancée et argumentée.
Formellement, les copies souffrent de nombreuses lacunes.
Une coutume déplorable doit notamment être absolument abandonnée : certains candidats sacrifient à une loi des citations non écrite consistant à accumuler des références superficielles, souvent mal maîtrisées.[...]
Cette façade en trompe-l’œil, destinée à sidérer le correcteur, fait rarement illusion ; si elle n’est pas le paravent masquant un raisonnement indigent, un tel procédé contribue à énerver la progression logique de la dissertation par des digressions finalement assez pauvres.
Les candidats préfèreront quelques références solides, maîtrisées et posant les jalons stables d’une réflexion personnelle. A cet égard, l’accumulation des références conduit souvent à des contradictions saugrenues, si les citateurs en rafale ne savent pas resituer la citation dans le contexte d’une œuvre ou celui de son auteur. 
La maîtrise de la langue française n’est pas toujours au niveau que l’on pourrait exiger de candidats titulaires au moins d’une licence. L’orthographe, la syntaxe laissent souvent à désirer ; la qualité de l’expression est assez médiocre, marquée par un jargon de sociologue, des néologismes journalistiques ou d’anglicismes d’école de commerce.
Les candidats auraient tout intérêt à cultiver l’attention très française du mot juste et de la phrase courte. Non sans profit, ils feront l’économie des mot-valise ou de concepts moralisateurs, censés provoquer la connivence avec le correcteur. La composition est certes un exercice artificiel, elle impose la maîtrise d’une méthode solide et la connaissance de codes fondamentaux. Pour autant, la contention du cadre est destinée à permettre au correcteur de se repérer dans les développements du candidat et non à les étouffer. En dernière instance, c’est l’originalité d’une réflexion tout en nuances et une sincérité argumentée qui sont attendues de l’auteur de la copie.

1.2 Droit public
Sujet : « Le Préfet de la République »
Comme chaque année, il s’agit d’un sujet de dissertation de droit public portant sur différents points du programme de l’épreuve.
Celui-ci est axé principalement sur le programme des enseignements de droit public dispensé dans l’enseignement supérieur sur les trois premières années du cursus.
L’objet de l’exercice est de révéler d’une part, la rigueur juridique du candidat et d’autre part, la capacité à exposer de manière organisée et argumentée un point de vue juridique.
Il est à noter dans de nombreuses copies, des faiblesses de connaissances, mais surtout de logique dans le déroulement de la pensée or une dissertation est avant tout une démonstration.
Dès lors que l’exercice d’un point de vue méthodologique est maîtrisé, on constate que les candidats qui se sont préparés à l’épreuve, ne rencontrent aucune difficulté pour ce type d’exercice.
On n’insistera jamais assez sur la qualité de la rédaction qui est avant tout une qualité juridique et sur l’attachement aux règles les plus élémentaires de l’orthographe et de la syntaxe.

1.3 Droit privé

Sujet : « le contrat, acte de prévision ».
Sujet sensible, le sujet était tout à la fois classique et d’actualité. Le dessein était d’éprouver les
connaissances des candidats et leur capacité à les mettre en perspective entre elles et avec l’actualité. La question de la place du juge était centrale et a souvent été éludée ou traitée trop superficiellement.
Les résultats ont dans l’ensemble été loin de ce qui était attendu.
De nombreuses lacunes de méthodes et de fond ont pu être relevées. Notamment, on a pu regretter une absence de définition des termes du sujet et de délimitation de celui-ci. Le grand nombre de hors sujet s’explique probablement par ce fait.
Parmi les qualités, il a pu être relevé la clarté de l’exposé des candidats.

1.4 Sciences économiques

Sujet : « La théorie de la déflation selon Irving Fisher est-elle applicable aujourd’hui ? »
Un seul candidat a maîtrisé ce sujet. Une bonne moitié des autres connaissait l’auteur mais pas sa théorie de la déflation.
Le reste ignorait et l’auteur et le sujet. Les défauts des candidats demeurent toujours les mêmes d’une année sur l’autre, ce qui démontre le peu de cas qu’ils font des conseils qu’on leur donne.
Sur la forme, les candidats ne respectent pas les canons d’une introduction en 6 points : attaque, définition du sujet, intérêt, historique, idées générales de l’argumentation proposée par le candidat dans la suite de la copie, annonce du plan en deux parties. Il est nécessaire par ailleurs de respecter l’équilibre des deux parties, elles doivent être d’égale importance. Une conclusion qui résume les résultats trouvés est indispensable ;
Sur le fond, certains candidats choisissent manifestement cette épreuve sans la travailler,d’autres la choisissent par erreur.
Le hors sujet est très risqué (la note est normalement de zéro) même si la copie est excellente si le sujet traité avait été celui proposé au concours. Cette défaillance est liée aux impasses des candidats qui ne travaillent pas sérieusement la matière.
D’une façon générale, les candidats ont la mauvaise habitude de traiter de ce qu’ils connaissent en essayant de le connecter au sujet proposé. Souvent il y a un manque de réflexions et de discussions sur la définition du sujet lui-même. On pense ne pas connaître le sujet mais une réflexion et une discussion de ce que veut dire le sujet peut offrir au candidat une piste originale pour faire une dissertation correcte.

1.5 Sciences de gestion

Sujet : « La connaissance est un enjeu économique majeur de demain. Créer, capitaliser et partager
son capital de connaissances est une préoccupation de toute organisation performante ». JeanLouis
Ermine, La gestion de connaissance, Hermès, 2003.
Là, comme dans les autres épreuves, les meilleures copies ont été celles qui :
 présentaient une problématique, structuraient ensuite leurs propos afin d’apporter des éléments de réponse (la moitié des copies environ adopte cette démarche),
 révélaient une bonne connaissance générale des grandes théories en systèmes d’information et des enjeux managériaux afférents
 ne négligeaient pas les aspects « opérationnels », dimension essentielle de la réflexion dans une discipline très orientée vers les organisations publiques et l’entreprise.
Les points faibles ont trop souvent résidé, là comme ailleurs, une nouvelle fois, dans un manque d’effort dans la forme (orthographe, règles grammaticales), un recul insuffisant dans l’argumentation et une réflexion limitée à l’inventaire des bénéfices de tel ou tel dispositif sans aborder ses limites et contraintes.

1.6 Synthèse de dossier

La technique est maîtrisée par la très grande majorité des candidats.
Les bonnes copies s’illustrent par une introduction qui situe l’enjeu du sujet et pose clairement une problématique, un plan clair et démonstratif, ainsi que par des propositions réalistes, présentées de façon organisée.
A l’inverse, les mauvaises copies ont généralement une introduction trop longue, un plan qui ne
permet pas de comprendre, à sa simple lecture, la problématique du dossier et des propositions souvent peu opérationnelles.
Sur le fond, les candidats se sont généralement bien approprié le dossier, sans se perdre dans le
foisonnement des informations fournies. Certains ont pu néanmoins se limiter à une  approche juridique du thème et, par là même, appauvrir leur synthèse.

2. Les épreuves orales

2.1 Entretien avec le jury

L’entretien avec le jury s’ouvre par un bref exposé de cinq minutes sur un sujet tiré au sort, suivi d’un entretien d’une dizaine de minutes avec l’examinateur chargé de l‘épreuve de culture générale. Pour autant, il ne s’agit pas à proprement parler d’une seconde phase de l’examen de culture générale, mais d’une épreuve qui doit permettre au candidat de mettre en valeur sa capacité à présenter en premier lieu sa réponse à une question touchant à l’ac lité sociale, politique et culturelle, puis en second lieu sa capacité à répondre aux questions et aux objections de l’examinateur.
La deuxième partie de l’entretien, dans laquelle interviennent tous les membres du jury, s’attachera ensuite à comprendre l’origine de la motivation du candidat, ses ressorts, les étapes de son parcours et la cohérence d’une démarche qui le conduit à tenter ce concours.
Idéalement le candidat doit :
1) être capable de prendre position par rapport à la question posée et étayer celle-ci par une démonstration argumentée ;
2) être sincère, tant dans le descriptif de son parcours que dans ses motivations pour intégrer le corps des commissaires ;
3) ne pas chercher à flatter ou séduire les examinateurs en essayant de deviner ce qu’ils aimeraient entendre ;
4) en dépit du stress (légitime), rester aussi souriant et dénué d’agressivité que possible.

2.2 Droit public

L’oral a révélé les mêmes lacunes que l’écrit.
L’épreuve consiste à s’assurer que le candidat maîtrise les bases fondamentales de la matière et s’il lui est demandé notamment d’illustrer ses propos, particulièrement avec de la jurisprudence, celle-ci se cantonne aux grandes décisions qui font autorité et sont publiées dans les grands recueils classiques.
L’exposé est d’une durée de dix minutes, mais bien peu de candidats arrivent à consommer le temps imparti.
Une discussion s’ensuit pour l’autre moitié du temps, partagée entre un échange sur le thème de l’exposé et des questions sur d’autres pans du droit public. La prestation doit permettre au candidat de s’exprimer clairement, précisément devant l’examinateur de droit public, mais aussi devant tous les membres du jury, qui ne sont pas nécessairement spécialistes en la matière.

2.3 Droit privé

Les sujets étaient issus de diverses branches du droit civil : droit des obligations, droit des personnes, droit de la famille… conformément à l’arrêté en vigueur.
Là encore un manque de connaissance et de méthode a pu être déploré. Notamment le temps d’exposé requis a rarement été respecté.
Les candidats ont fait preuve de courage dans la discussion qui suivait l’exposé. Le domaine de celle-ci était très large conformément aux règles du concours.
Dans l’ensemble, le manque de connaissances et de méthode semble expliquer les résultats de l’épreuve de droit privé.

2.4 Sciences économiques

Comme à l’écrit, on attend du candidat qu’il :
 développe un raisonnement « économique » cohérent sur le sujet proposé ;
 démontre un minimum de connaissance sur les théories des auteurs modernes ou anciens qui ont traité du sujet sans négliger les débats qu’il suscite ;
 démontre un esprit critique, en sachant qu’il sera évalué en fonction de la force de son argumentation, non sur les opinions ou jugements de valeur censés plaire aux examinateurs ou sur la rectitude scientifique ou politique ambiante du moment ;
 développe le sens de la répartie et reste sincère dans ses propos.

2.5 Sciences de gestion

Les meilleurs candidats sont ceux qui, encore une fois, ont problématisé et structuré leur propos.
Il est également important d’éviter la redondance dans l’argumentation et de s’appuyer, dans chacune des parties, sur au moins deux auteurs ou théories.

2.6 Epreuve d’anglais

L’épreuve orale de langue anglaise revêt une importance décisive qu’on ne saurait trop rappeler aux candidats. Le coefficient de cette épreuve la met presque au même niveau que l’épreuve orale d’option, c’est dire à quel point elle peut être stratégique au moment de l’admission, quand quelques dixièmes de point séparent les candidats.

Le déroulement de l’épreuve est la suivante : le candidat aura préparé pendant 20 minutes un article de la presse anglophone de l’année écoulée, portant sur tous les domaines de l’actualité (de la longueur d’un éditorial, soit 400-500 mots). Il devra en faire une synthèse de 5 à 10 minutes, à la suite de quoi l’examinateur posera des questions en rapport avec le sujet de l’article pendant un temps équivalent. L’entretien se terminera sous la forme d’une conversation plus libre sur le parcours du candidat, ses connaissances du monde anglophone, sa motivation,etc. 
A l’issue de l’entretien, qui aura duré une quinzaine de minutes en tout, l’examinateur délibère sur la base des éléments d’appréciation relevés au cours de l’épreuve. Les critères d’évaluation sont les suivants : la compréhension de l’anglais (le texte écrit, les questions posées par l’examinateur), la qualité de la langue (morphologie, syntaxe, richesse lexicale), la maîtrise de l’oral (prononciation de l’anglais, clarté de la présentation, capacité à communiquer) et le contenu (connaissance de l’actualité, cohérence de l’argumentation, originalité du propos, …).

S’agissant de la session 2015, on peut noter que le niveau général continue de progresser, et qu’il n’y a pas eu de candidat ayant des lacunes rédhibitoires. Pour autant, le niveau médian reste celui d’une maîtrise de l’anglais très basique, sur le plan du vocabulaire comme des constructions de phrase ; on ne saurait donc trop encourager les futurs candidats à faire un effort particulier dans ces deux domaines. Il en va de même pour la prononciation: si on ne peut que se féliciter d’un progrès général, on doit aussi déplorer une certaine uniformité des candidats (pas assez de contraste entre voyelles longues et brèves, difficulté ou réticence à former la consonne [th], etc.).

Pour la synthèse de l’article, deux écueils majeurs ont été constatés : brièveté excessive (trop de
candidats peinent à dépasser une présentation de deux minutes), et reprise à l’identique des mots du texte (le principe du résumé est de reformuler un propos à partir de ses éléments essentiels). Les meilleures prestations orales ont débuté par un résumé détaillé, clair, énoncé à partir de notes semi-rédigées (sous forme de plan par exemple) et de références précises au texte (que l’on peut citer à condition de le faire clairement). Le sérieux de la première séquence est d’autant plus important qu’il autorise ensuite plus de décontraction, d’originalité voire d’humour. Les réponses aux questions doivent être précises et brèves sans être lapidaires. Parce que la compréhension des questions est prise en compte dans l’évaluation, il vaut mieux demander une reformulation à l’examinateur plutôt que de répondre à côté ; mais plutôt sous la forme d’une demande de confirmation, que de l’horrible : « Could you repeat please ? » (entendu parfois trois fois de suite).
Alors que le poids relatif de l’oral d’anglais augmente et que le niveau s’homogénéise, il devient plus important que jamais de travailler spécifiquement cette épreuve, par une lecture fréquente de la presse anglophone assortie d’un travail sur le vocabulaire et, dans la mesure du possible, d’une pratique régulière de l’anglais oral. 

2.7 Epreuves sportives

Le métier de commissaire étant un métier militaire, derrière l’évaluation des capacités physiques des candidats (et de leur préparation) transparaît souvent un profil avec la mise en évidence de qualités toujours appréciables chez un officier, telles que la pugnacité, l’exemplarité, le respect des consignes, l’esprit de groupe…
Le barème étant connu et publié avant les épreuves, il appartient à chaque candidat de se préparer en amont du concours : il est inadmissible que certains découvrent les épreuves lorsqu’ils les passent.
Avec son barème très exigeant et assez discriminant pour les candidates, l’entraînement aux tractions est un point clé des épreuves qui permet le plus souvent à certains de se démarquer par rapport à la moyenne des candidats.
Pour autant, ces observations ne font l’objet d’aucune appréciation qui interfèrerait sur une notation qui résulte du seul barème de chaque épreuve.

2.8 Langues optionnelles (espagnol, allemand, italien)
Il a été noté une évolution positive de l’attitude des candidats vis-à-vis de cette épreuve, quelle que soit la langue choisie, par rapport à 2014.
Un effort dans le rafraichissement de la maîtrise de la langue a été constaté, ce qui a permis d’avoir une qualité d’entretien satisfaisante.
Afin que cet effort de préparation soit maintenu, il est nécessaire de préciser aux candidats que cette épreuve, bien qu’optionnelle, requiert un niveau identique à celui d’une épreuve de seconde langue obligatoire et que le niveau minimum demandé est celui du baccalauréat.
Dans un premier temps, le candidat doit exposer le contenu de l’article dans un compte rendu ordonné : on attend une langue de communication courante et phonétiquement juste. La capacité à ordonner et problématiser est hautement appréciée ainsi que la connaissance générale du pays.
Dans un second temps, le candidat montrera qu’il sait interagir avec l’examinateur.
Il est donc conseillé aux candidats n’ayant pas suivi de cours dans la langue choisie depuis la terminale, de suivre quelques séances de remise à niveau de connaissances endormies afin d’obtenir une note supérieure à 10."