vendredi 29 avril 2016

GSBdD : commissaire ou énarque ?

Un énarque à la tête du GSBdD de Tours
la Nouvelle République 8 avril 2016


A 33 ans, Guillaume Fayein est probablement le plus jeune administrateur civil à devenir chef d'un groupement de soutien d'une base de défense (GSBdD). Celui de Tours, en l'occurrence, qui englobe l'Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.

Un challenge que ce jeune énarque a souhaité relever, comme l'a rappelé le général de brigade aérienne Stéphane Iralour le 5 avril, sur la base aérienne 705 de Tours, devant des militaires des trois armes, ainsi que des personnels civils.

Énarque de formation, Guillaume Fayein succède à Philippe Catherine parti en octobre 2015 et reprend les rênes de cet organisme interarmées relevant du chef d'état-major des armées.


" Prendre des responsabilités "

Une volonté « d'alterner avec un poste au plus près du terrain » mais aussi une opportunité de « prendre des responsabilités, compte tenu de mon âge ». Rude mission que la sienne d'optimiser les moyens du ministère de la Défense et de faire en sorte que tout ce qui n'est pas opérationnel soit le plus performant possible, sous contrainte continue des ressources.

Après quelques mois d'intérim sous la compétente autorité du lieutenant-colonel Sandrine Dupinet, le GSBdD retrouve donc un civil à sa tête. Un civil passé quand même par l'école de cavalerie de Saumur et le 3e Régiment de hussards, avant d'intégrer l'école nationale d'administration où ses stages l'emmèneront à l'ambassade de France à Lisbonne, à la préfecture de Guyane et au secrétariat général du groupe Société Générale (avec mission particulière sur la conformité fiscale au sein de la branche banque privée, en 2013).

Il était, depuis janvier 2014, chef du bureau du droit international public général à la direction des affaires juridiques du ministère de la Défense, avec missions d'expertise générale et de conseil juridique pour l'état-major des armées, la direction générale de l'armement (DGA) ou encore la direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), entre autres.
Il encadrait jusqu'alors 11 agents… 374 personnes attendent désormais beaucoup de lui.

A savoir

Le Groupement de soutien de base de défense (GSBdD) est un organisme interarmées relevant du chef d'état-major des armées qui assure des missions d'administration générale et de soutien commun.
Le GSBdD prend en charge le budget et le fonctionnement courant, les actes administratifs, la gestion des ressources humaines, le logement, la maintenance des matériels communs, les transports, les carburants, les moyens généraux, l'alimentation, les loisirs, l'habillement, les moyens communs d'instruction, le service général et la sécurité.

Celui de Tours dispose de quatre antennes à Nouâtre, Cinq-Mars-la-Pile, Tours-Centre et Romorantin (Loir-et-Cher). Il compte 374 personnes et en soutient plus de 4.800 en Indre-et-Loire et Loir-et-Cher.

Il a récemment assuré le soutien du National Air (vol à voile) de Romorantin, le meeting du centenaire sur la BA 705 ou l'arrivée récente de la direction des personnels militaires de la marine à Tours.


Il a contribué à l'opération Sentinelle par l'envoi de deux missions de treize personnes sur des sites parisiens.

La base de défense – il y en a 60 en France : 51 en métropole et 9 outre-mer – soutient toutes les formations et unités présentes dans sa zone géographique déterminée.

Chaque GSBdD est organisé autour de quatre services spécialisés : achat finances, administration du personnel, soutien de vie (restauration et hébergement) et soutiens communs (transport, courrier, habillement…)

Remerciements au journal la Nouvelle République (8 avril 2016) (Photo NR, Patrice Deschamps)