2003: les 50 ans de l'ECA

Les coulisses d’une photographie
Par le commissaire général (2S) Michel Barbaux (ECA 72)

Un jour de 2002, le commissaire général Clouzot, directeur central, annonce sa décision de célébrer le 50ème anniversaire de l’école du commissariat de l’air : 1953 - 2003.

À ce moment, je me souviens d’une photo rare, que j’avais précieusement conservée, publiée en mars 1999 dans un hebdomadaire bien connu qui fêtait son cinquantenaire. Sur celle-ci étaient rassemblées 50 personnalités qui, pendant le demi-siècle écoulé, avaient fait l’actualité et contribué par leur notoriété au succès de cette publication.

Cohabitaient ainsi harmonieusement et de façon inattendue Valéry Giscard d’Estaing, Claudia Cardinale, l’abbé Pierre, Michel Rocard, Florence Arthaud, Jean-Loup Chrétien, Michèle Morgan, le général Bigeard, Jeanne Moreau, Pierre Cardin, Sylvie Vartan, Alain Delon ...

L’idée m’est alors venue de suggérer la réalisation d’une photo de groupe comportant un représentant de chacune des 50 promotions de commissaires de 1953 à 2002. Cette proposition est accueillie avec enthousiasme et le directeur me donne immédiatement son accord.

Bien entendu, je suis chargé de la mise en œuvre ! La tâche qui s’annonce n’est certes pas aisée mais le défi n’est pas pour me déplaire dans la mesure où m’est laissée une totale liberté de manœuvre.

Comment opérer la sélection et comment être sûr que personne ne manquera à l’appel le jour J ? Un seul absent et tout est raté !

Je suis alors directeur en région Sud à Bordeaux : je charge 3 commissaires de la direction - un colonel, un lieutenant-colonel et un capitaine - de procéder au « recrutement » des volontaires et me réserve les contacts avec les aînés.

La date et le lieu sont très vite fixés : ce sera le lundi 26 mai 2003 à 11 heures à Balard, sur les marches du bâtiment F.

Ma consigne est de faire appel de préférence aux commissaires affectés ou domiciliés à Paris ou en région parisienne pour éviter de longs déplacements. La photo devra en outre être représentative de la physionomie actuelle du corps sur 2 points : le pourcentage de femmes et le pourcentage de commissaires ayant opté en cours de carrière pour une activité civile. Et, pour ceux-ci, la diversité devra être la plus grande. Enfin, par prudence, il est décidé de faire appel, pour chaque promotion (sauf pour la 65 qui ne comporte qu’un commissaire), à un titulaire et à un suppléant. Bien nous en a pris !

Ils sont venus, ils sont tous là

Ce n’est que le 26 mai à 11 h que nous avons la certitude que la partie est gagnée. La patience et la ténacité ont payé : toutes les promotions auront bien leur représentant. Quelques-uns, fort méritants, sont venus de loin, tout exprès. Deux titulaires ont oublié le rendez-vous - l’un d’eux m’a téléphoné le lendemain, l’autre deux semaines plus tard, pour exprimer leurs regrets - mais, heureusement, les suppléants sont là, le commissaire unique de la 65 est bien là aussi, la petite  dizaine de commissaires pour lesquels aucun suppléant n’a pu être trouvé sont également bien présents.

La logistique mise en œuvre par la direction centrale est parfaite : les chaises du 1er rang sont en place, chacun a pu se sustenter et prendre le temps d’ajuster sa tenue. Un petit mot d’accueil et le photographe va pouvoir œuvrer : son objectif fixera pour l’Histoire 7 femmes, dont la 1ère recrutée en 1977 et une inspectrice des finances, et 43 hommes, parmi lesquels un membre du contrôle général des armées, 2 administrateurs civils, un magistrat de la cour des comptes, un conseiller de tribunal administratif et …notre prêtre qui, par le hasard des emplacements définis, se retrouvera exactement au centre de la photo des titulaires.

Remerciements par le cre gal Clouzot, DCCA

Les suppléants seront bien sûr également appelés à poser pour la postérité et de nombreux autres clichés immortaliseront les joyeuses rencontres et retrouvailles de ce grand jour de l’histoire du commissariat de l’air.


Les photos seront dévoilées le jour des festivités à Salon, le 14 novembre 2003.

Les titulaires

Les suppléants et quelques titulaires

PS : la prescription n’étant pas encore acquise, quelques anecdotes savoureuses ne pourront être révélées qu’à partir de 2033. À bientôt !