mercredi 4 février 2015

Première affectation sur la BA 125

Interface entre la base aérienne et le GSBdD
Par le CR2 Elise Darchicourt (ECA 11)

Voilà un an et demi que je suis en poste sur la base aérienne 125 d’Istres. J’ai donc eu la chance de débuter ma carrière sur une base opérationnelle et non des moindres puisqu’à vocation nucléaire et possédant deux éléments air rattachés  que sont les sites de Nice et Narbonne.

L’intensité des missions de cette base hors normes donne le sentiment que tout s’y passe très vite. La réactivité est donc un impératif de tous les instants.



D’abord affectée en tant que chef d’une section « Pilotage », la transformation de la base au nouveau format « Base aérienne XXI » a fait de moi l’adjointe d’un commandant d’unité de spécialité « mécanicien ». Etrange mélange que celui d’une jeune commissaire et d’un « mécano » expérimenté. Ceci étant, nos modes de raisonnement et expériences respectifs contribuent sans aucun doute à créer des synergies au sein de cette unité nouvellement créée qu’est le « bureau intégration des soutiens/ activité ».  Ce dernier recouvre un vaste champ d’activités allant de la coordination logistique à la gestion du courrier et de l’information en passant par les finances.

Ainsi, outre les prérogatives liées aux spécificités du commandement d’une unité, mon temps se partage plus particulièrement entre finances et pilotage. Ce positionnement me permet d’être une véritable interface entre les « soutenus » que sont les unités de la base et les « soutenants » tels que le groupement de soutien de la base de Défense d’Istres-Salon de Provence (GSBDD ISP).

Finances

En termes financiers, j’assure ainsi l’expression du besoin et le suivi du budget alloué à la base. Ce faisant, je contribue à la satisfaction des demandes d’achats dites « métier» des unités. Dans ce domaine, il faut savoir faire preuve à la fois de discernement, pour saisir l’urgence des besoins et les prioriser, et de pédagogie. En effet, la distinction entre les dépenses de soutien et le « métier » laissent souvent perplexes les effectifs soutenus d’autant que la frontière entre les deux semble parfois poreuse. Entretenir de bonnes relations avec le groupement de soutien de la base de Défense est donc primordial car le dialogue s’avère toujours fructueux en cas de blocage sur un dossier.

Pilotage et contrôle interne

Par ailleurs, je suis en charge d’assurer le développement d’un dispositif de pilotage permettant au commandant de la base d’avoir une vue d’ensemble précise quant au bon déroulement des activités par le biais d’indicateurs. Le pilotage s’avère être un outil précieux pour le commandement. Un second volet consiste à mettre en place et animer un système de contrôle interne sur la base, qui soit en phase avec les directives des grands commandements. Dans ce cas, mon rôle est non seulement d’expliquer les directives afin qu’elles soient appliquées mais également d’accompagner les commandant d’unité dans la mise en œuvre du contrôle interne. Pour cela, je tiens avant tout à leur proposer des dispositifs facilitant la production des documents  attendus et favorisant l’adhésion de tous à la démarche du contrôle interne, fort utile car elle permet d’identifier les risques de l’entité considérée.


En définitive, ce que j’apprécie tout particulièrement sur ce poste ce sont les échanges, non seulement avec les personnels placés sous mes ordres mais également avec les unités opérationnelles et leurs spécialistes d’un côté et les organismes soutenants de l’autre. Tout l’intérêt est alors de trouver des solutions en adéquation avec les impératifs propres à chacun. Le dialogue qui s’instaure est un enrichissement tant professionnel qu’humain et ce n’est certainement pas mon passage, dans le cadre d’une mission courte durée, au sein de l’état-major interarmées des Forces Armées en Guyane qui me contredira.