mardi 13 janvier 2015

ECA 14 : stage sur base

Premier stage sur base aérienne par les ECA 14 de milieu air  

Orléans, devant l'A-400M
"Après leur formation militaire initiale, les élèves de milieu air de la promotion 2014 de l’Ecole des commissaires des armées (ECA) ont effectué un stage de découverte d’une semaine sur base aérienne. Par groupe de trois, ils ont été accueillis  sur les bases aériennes d’Orléans (123), Istres (125) et Cazaux (120).

Par la visite de la quasi-totalité des unités de chaque base, et grâce à l’attention des personnels, ils ont pu se forger une idée concrète des fonctions qu’ils seront amenés à exercer dans un avenir proche. Ce stage sur base a été l’occasion pour eux de rencontrer ceux qui font vivre une base et lui permettent de remplir son contrat opérationnel.


Depuis l’escadron des Forces aériennes stratégiques 2/4 La Fayette jusqu’au Groupe d’intervention NEDEX (neutralisation, enlèvement et destruction des explosifs) de Cazaux en passant par l’organisation des services administratifs des bases, chaque visite les a rapprochés du quotidien des militaires de l’armée de l’air et surtout des enjeux auxquels ils doivent quotidiennement faire face.

Si chacun d’entre eux a pris conscience de l’ampleur de la tâche qui les attend, ce stage a avant tout été un puissant vecteur de motivation et d’enthousiasme. Au contact des personnels, parmi les unités opérationnelles et au cœur des soutiens techniques et administratifs, nombreuses furent les expériences enrichissantes et atypiques.

A l’occasion de la visite de la base d’Istres, théâtre majeur de la dissuasion nucléaire française,  le commissaire aspirant Prigent a eu le privilège de pouvoir participer à un ravitaillement en vol à bord d’un Boeing C-135 du Groupement de ravitaillement en vol 2/91 Bretagne. Lors d’un vol de six heures, il a pu apprécier toute la technicité de cette manœuvre grâce aux explications de l’opérateur de ravitaillement, également appelé « boomer ». Depuis le « boom », cabine de l’opérateur située à quelques mètres des aéronefs ravitaillés, il a ainsi pu assister à 13 ravitaillements auprès de Rafale, de Rafale Marine, de Mirage 2000-N et même de F-18 de l’armée suisse. Ce moment passé à bord d’un maillon indispensable des forces aériennes stratégiques s’est révélé extrêmement riche en émotions et révélateur des contraintes que doivent endurer les équipages lors de ces missions.

cockpit de l'A-400M
Pour leur part, les élèves commissaires en stage à la base d’Orléans ont pu se familiariser avec les capacités de transport de l’armée de l’air française. Ils ont clôturé leur semaine par la visite très attendue du nouveau fleuron de l’Armée de l’air : l’A400M. Ce nouvel avion de transport, est une véritable révolution dans le transport militaire, par ses capacités d’emport et son autonomie. Une visite de l’avion fut l’occasion pour les élèves commissaires de se rendre compte concrètement de ses capacités et de ses instruments de haute technologie, tant pour le pilotage que pour la gestion de la soute.

Les élèves commissaires eurent la chance d’accéder au cockpit et de bénéficier des explications de l’un des pilotes pour comprendre les spécificités des instruments et des commandes de l’appareil.

Dans les bases d’Orléans et Istres, la découverte des unités opérationnelles s’est également traduite par la visite de l’escadron sécurité incendie sauvetage (ESIS). Les élèves commissaires ont ainsi vécu une matinée aux côtés des pompiers de la base aérienne afin de découvrir leurs moyens d’action et surtout de comprendre leurs impératifs. À savoir que les pompiers se doivent d’être en mesure de mobiliser quatre camions afin d’intervenir en moins de cinq minutes sur les lieux du sinistre pour répondre aux exigences sécuritaires liées à l’A400M en ce qui concerne la BA 123. Pour cela, ils disposent de moyens récents et performants tels que leurs camions d’intervention datant de 2010. Ces nouvelles exigences liées à l’arrivée de l’A400M mobilisent plus de pompiers sur chaque intervention et demandent donc une plus grande disponibilité de leur part.

Pour sa part, la BA 125 possède sept camions d’intervention prêts à intervenir tant sur un accident aérien conventionnel que sur des incidents nucléaires. Possédant la plus grande piste d’atterrissage d’Europe, cette dernière accueille de nombreux exercices de vol comme celui, lors de la visite des commissaires-aspirants, de l’A380. De plus, la présence des forces aériennes stratégiques, et donc de missiles nucléaires, nécessite des moyens de protection importants en cas d’incident nucléaire.

A la différence de la base d’Istres, caractérisée par la présence des forces aériennes stratégiques, et de celle d’Orléans, dédiée au transport, la base de Cazaux se singularise par la coexistence d’escadrons opérationnels et d’unités réservées à la formation des pilotes. Cette dualité a marqué le stage des trois commissaires aspirants qui ont pu découvrir aussi bien le groupement d’intervention NEDEX que l’école de chasse franco-belge. Ce fut l’occasion pour eux de suivre le quotidien des pilotes avant leur « macaronage », c’est-à-dire dans la phase ultime de leur formation.

Enfin, le stage s’est clôturé par un vol d’une grande intensité à bord des Alpha Jet de l’escadron 2/2 Côte d’Or. Ce dernier a pour vocation d’entretenir et de développer les compétences des pilotes des autres escadrons en simulant des opérations de combat. C’était ainsi une mission de bombardement derrière les lignes ennemies sous la protection de deux Rafale et sous la menace de deux appareils du même type, que les élèves ont pu observer depuis le siège du navigateur.

Pour chacun des commissaires aspirants, ce stage a été une expérience nouvelle et passionnante qui leur a permis d’apprendre à connaitre ceux qu’ils devront un jour soutenir."

remerciements DCSCA, ECA et site commissairesdanslesarmees