samedi 20 décembre 2014

DIRCOM BARKHANE

Une DIRCOM sans frontières

Face à des groupes armés terroristes toujours plus transfrontaliers, l’opération Barkhane fusionne et remplace le 1er août 2013 les opérations Serval et Epervier. Sur la zone sahélo‐saharienne, les forces françaises passent de 3300 à 3000 militaires et le poste de commandement interarmées de théâtre bascule de Bamako à N’Djamena, 2500 km plus à l’est.
Pour le SCA, il s’agit d’accompagner cette « régionalisation » en relevant un défi inédit et ambitieux : la fusion de deux DIRCOM en OPEX.
Objectif : mutualiser les moyens afin d’économiser des effectifs sans dégrader la qualité du soutien.


Grâce à l’assistance technique de la direction centrale du SCA et du CIAO (1), les anciennes DIRCOM Serval (Mali) et Epervier (Tchad/Niger) ont réussi conjointement au printemps dernier une
manœuvre complexe sur les plans financier, contractuel et humain. On relève la création de deux trésoreries militaires supplémentaires, la mise en place d’applications "Cristal" et "Numéraire", le transfert de l’activité Chorus et de 40 contrats sur N’Djamena et la reconfiguration du personnel entre Bamako et Goa.

Le 3 juin 2014, l’EMA/CPCO (2) peut officialiser une nouvelle DIRCOM comptant 32 militaires au lieu de 39. La portion centrale siège dans la capitale tchadienne et trois antennes sont déployées sur les autres grands sites opérationnels : Gao au Nord Mali, Bamako le temps du désengagement du camp Damien Boiteux, et, enfin, Niamey au Niger.


Afin de pallier des élongations considérables sur trois pays, la DIRCOM Barkhane concilie décentralisation (larges délégations de signature d’achats‐marchés consenties aux chefs d’antenne), mutualisation (un seul responsable budgétaire, un unique ordonnateur secondaire et responsable du pouvoir adjudicateur : le DirCOM), ainsi que contrôle (suivi hebdomadaire d’activité par antenne et contrôle interne « régionalisé »).

Cette DIRCOM inédite a un plan de charge à la hauteur de sa zone de couverture et gère un budget local de près de 100 M€. Elle passe des marchés d’infrastructure et de transport, contractualise des moyens additionnels au profit de Niamey comme de la future base avancée au Nord Niger (restauration, véhicules, matériels d’escale‐transit), et pilote l’externalisation confiée à l’économat des armées sur le Tchad.

1) Centre Interarmées d’Administration des Opérations
2) Centre de Planification et de Conduite des Opérations 

remerciements à la DCSCA et à la rédaction d'Hermès