par le commissaire principal Jean-Luc Prévoteau (ECA 05)
J’avais déjà connu quelques expériences dans un environnement multinational, essentiellement en qualité de conseiller juridique pour les opérations. Mais il s’agit de mon premier poste «en dur » dans le grand bain d’une organisation interalliée. Et quelle organisation !
Le poste et le rôle de l’agence
Mon poste était précédemment «estampillé » DAJ et c’est une attachée d’administration qui l’occupait. Fort heureusement, le SCA a récupéré ce poste en 2012 et l’a aussitôt mis dans sa banque de données pour permettre aux commissaires intéressés de postuler dès la fin de l’année 2012. C’est donc ce que j’ai fait car j’y ai vu une formidable opportunité de travailler non seulement dans le domaine juridique, et qui plus est en anglais et sur des problématiques plus larges que le «seul » droit des conflits armés dans lequel j’étais impliqué jusqu’alors.
S’agissant de mon environnement de travail, les choses sont assez simples : il est à 100% civil. Je suis entouré de quatre avocats, tous de nationalités différentes et qui travaillaient auparavant dans leurs pays respectifs sur des problématiques bien spécifiques : droit de la propriété intellectuelle, droit des contrats, contentieux RH, droit des sociétés etc…Le dernier étant arrivé il y sept ans, je ne manque pas de conseils avisés et éclairés !
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| Legal workshop mai 2014 |
Une opportunité pour un commissaire des armées
En ce qui me concerne, les choses sont allées un peu dans tous les sens depuis l’été 2013. Après avoir embarqué dans l’une des premières grandes fournées de militaires affectés (n’oublions pas que le retour de la France dans la structure militaire intégrée de l’OTAN n’est pas si loin…), le mot d’ordre était simple : j’avais six mois pour me tenir au courant de tous les dossiers importants traités au sein du Legal Office. Bien entendu, une période d’adaptation est inévitable, ne serait-ce que s’agissant de la maîtrise de la langue : n’est pas un native speaker qui veut ! Mais après quelques mois, passés parfois avec de sérieux maux de tête en fin de journée, les choses se mettent en place et les gens commencent soudain à parler une langue qui nous est familière. En retour, on peut échanger avec davantage de confiance en soi et s’exprimer avec force d’argumentaires et de tournures de phrases dont on finit même par se demander si elles sont vraiment de nous !
En bref, être affecté au sein de l’OTAN est une formidable opportunité et j’incite vivement tous les commissaires que l’anglais n’effraie pas et que l’interallié passionne à tenter leur chance le plus tôt possible pour y revenir plus tard bien armés avec quelques galons de plus. Les postes sont exigeants et mieux vaut s’imprégner rapidement des us et coutumes de l’intelligentsia otanienne.
Visite d’élèves
En tant qu’ancien cadre de feu l’ECA (Air), c’est avec plaisir que j’ai accueilli dans nos locaux le 3 juillet dernier 4 élèves de l’École des commissaires des armées, qui se sont rendus à Bruxelles dans le cadre d’une semaine dédiée aux représentations militaires au sein d’organisations internationales. Il s’agissait bien entendu d’une visite de la représentation française auprès de l’Union Européenne et de la représentation française au sein de l’OTAN.
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| La délégation des élèves commissaires des armées dont les commissaires «Air » Clément Valente (3ème à g) et Michael Agostinho (à d). |
