Le soutien informatique de la DCCA
par le commissaire général (2S) Olivier Gorge (ECA 69)
Dans un précédent article, nous avons évoqué l'implication du commissariat de l'air dans l'organisation logistique des premiers 20 km de Paris en 1979. Cette implication a été également importante dans le domaine informatique avec l'opération « Résultats des 20km de Paris », grâce au soutien apporté par le GTI de la DCCA.
L’informatisation des premiers 20 km de Paris fut particulièrement artisanale, avec le collationnement des dossards placés par groupe de 50 sur des piquets en fer spécialement fabriqués et apportés au GTI, au fur et à mesure des arrivées, par nos camarades motards de la gendarmerie de l'air (NB : de nombreux services étaient impliqués dans la réussite de cette manifestation, importante pour l'image de l'armée de l'air).
L’équipe des informaticiens - volontaires pour ce travail effectué sans compensation - enregistrait ensuite les numéros des participants en rapprochant ceux-ci des temps enregistrés par des contrôleurs placés sur la ligne d’arrivée.
Nous avions reçu des instructions précises du directeur central, le commissaire général Louet, de transmettre la quasi-totalité des résultats 3 heures seulement après l’arrivée du vainqueur, afin de les diffuser lors de la cérémonie clôturant la course ! (à l'époque, la course avait lieu l'après-midi)
Inutile de dire que ce rapprochement a pu donner lieu à quelques erreurs en raison de mauvaises numérotations des piquets, effectuées dans la précipitation ; par exemple, le 101ème pouvant recevoir le temps du 151ème !
Cette opération de saisie fut, en fait, très longue et fastidieuse, et après plusieurs heures de collationnement, la fin des opérations fut peut-être un peu "relâchée", même si l’ambiance au sein de l’équipe resta toujours studieuse et détendue. Mais nous tînmes les délais fixés et dès 16h, les premiers résultats étaient livrés.
La journée du lundi fut consacrée à répondre aux nombreuses récriminations de coureurs désireux de faire corriger un classement manifestement trop défavorable.
Petite anecdote, je garde le souvenir de l’odeur pestilentielle qui régnait dans notre bâtiment préfabriqué situé contre le périphérique parisien, où nous avions stocké les dossards humides de transpiration et que nous devions conserver "un certain temps" pour traiter les contestations.
Ce fut néanmoins un grand moment !!!!!
Olivier Gorge