samedi 26 janvier 2013


Petite histoire de la rédaction du premier Historique du commissariat de l'air en 1966-1967
commissaire colonel (cr) Dominique Le Floch (promo 62)

Après un stage passionnant sur la BA125 d'Istres, marqué par la montée en puissance des Forces Aériennes Stratégiques (arrivée des Boeing C 135 F puis des Mirage IV ) et, dans mon secteur de compétence, par la création du premier "mess d'alerte " de l'armée de l'air, me voici affecté en septembre 1965 à la D.C.C.A. (3ème sous-direction : Organisation et administration générale), avec les commissaires Lavabre (promo 58) puis Lambert† (promo 1956) comme chefs de bureau.

En guise de "cadeau" d'arrivée, deux tâches spécifiques attendaient le plus jeune commissaire du "dispositif " (c'est à dire de la DCCA):

- la rédaction du «compte-rendu» du rapport hebdomadaire des sous-directeurs autour du directeur central ;

- la rédaction, d'une toute autre nature, de l'Historique du commissariat de l'air, de ses origines (1942) à la période en cours (1966). Il s'agissait, bien sûr, de pallier une sorte de «vide historique». En effet, les tribulations liées à la naissance du service (période de guerre) comme à sa montée en puissance n'avaient pas permis, jusqu'alors, la moindre tentative de reconstitution historique.


Les élèves commissaires, comme les moins jeunes, ne devaient-ils pas savoir d'où ils venaient ?
Louable objectif ! En fait, une tâche peu évidente pour le "néo-commissaire" que j'étais.

Cres Auvergne et Joureau
Pour cette entreprise, le commissaire Joureau†, patron de la 3ème sous-direction, fut mon "mentor". Bien entendu, je me consacrais à cette tâche, je ne dirais pas à mes heures perdues, mais presque… Car m'attendaient également les travaux "ordinaires" dévolus au 9ème bureau : "Organisation et Mobilisation ", au sein duquel je venais d'être affecté.

Une première période de quelques mois, consacrée à glaner de précieuses brassées d'informations auprès des "anciens", me permit de construire un canevas.

Une seconde période, de pure rédaction cette fois, m'attendait ensuite.Tranche par tranche, je soumettais mes travaux au commissaire Joureau qui y allait, bien sûr, de sa petite correction, apportant parallèlement quelques compléments fort bienvenus.

L'ensemble de ce travail, digne d'un Hérodote au petit pied, fruit d'un travailleur sans visage, s'étendit sur une paire d'années environ. Puis vint la conclusion finale, fin 1967. Empreinte d'une grande confiance en l'avenir, elle saluait les efforts d'imagination de nos devanciers .....alors que des rumeurs mettant en cause la pérennité du Corps et du Service, circulaient déjà,..... y compris dans la grande presse !

Le document fut diffusé dans tout le service du commissariat, et sans doute vers les états- majors.

Telle fut ma première "aventure" à la DCCA !

(l'auteur recherche 1 exemplaire de ce document ; le contacter via l'Amicale : amicaa@sfr.fr)