Décès de Pierrette Le Guellec - Stassi, attachée principale
Madame Le Guellec - Stassi, APAC, qui a servi à la direction centrale du commissariat de l'air de 1975 à la fin des années 80, est décédée à Vannes le 5 décembre 2012 à l’âge de 62 ans.
Le service du commissariat de l'air, c'était aussi des officiers du corps des bases de l'air et des personnels administratifs de tous statuts et de tous grades. Tous ont joué un rôle significatif dans la réussite des actions de ce service mais aussi sur les bases aériennes.
Mais, comme partout, certaines « figures » avaient émergé du lot, pour diverses raisons. Pierrette Le Guellec a été l'une de ces figures, dont beaucoup de commissaires conserveront le souvenir.
Pierrette Le Guellec a rejoint la DCCA début 1975, en tant qu'attachée, et plus spécialement le 9ème bureau "organisation-mobilisation" (qui deviendra AG1) de la 3ème sous direction, dirigée alors par le commissaire colonel Bajard.
Sur le volet organisation, elle eut en charge l'élaboration des textes réglementaires relatifs aux attributions du service, domaine sensible et en extension avec l'arrivée des commissaires sur les bases aériennes et l'évolution constante des éléments du service en régions aériennes et outre mer. Outre la rédaction des textes de base, supervisée par la direction des affaires juridiques du ministère, cette fonction incluait l'établissement des tableaux d'effectifs, tant pour les militaires que pour les civils, en liaison avec l'état-major de l'armée de l'air.
Si, à l'origine, le volet "mobilisation" se limitait à mettre à jour les dispositions concernant les réquisitions, il prit une nouvelle dimension avec la reprise des opérations extérieures en 1983. La présence d'un personnel féminin, civil de surcroît, créa plus d'une fois la surprise dans les cellules de crise de l'armée de l'air de l'époque. Mais pour traiter d'Astarté, quelle meilleure préparation que l'école du Louvre ?
S’ajoutaient à tout cela des "activités annexes", sorte de catalogue à la Prévert, qui lui apportaient une diversification bien appréciée : historique du service et symbolique militaire, programmation des travaux neufs d'infrastructure ou équipement informatique du service avant la création d'une sous-direction dédiée ; enfin, la préparation de la synthèse annuelle des comptes rendus de fonctionnement des éléments du service, parfois perçue par les contributeurs comme une inquisition indue, mais qu'elle savait traiter avec toute la diplomatie nécessaire.
Son goût pour l'éclectisme l'avait conduite à quitter le commissariat de l'air pour la DGA (délégation générale pour l'armement), d'abord dans la branche aéronautique, avec le bureau marché du STPA, où elle traitait plus spécialement des moteurs et en particulier de la mise au point du M-88 pour le Mirage 2000 ; ensuite, brièvement, dans la branche navale à la DCN (direction des constructions navales). Elle rejoignit le bureau Réglementation de la DAG (direction des affaires générales), retrouvant là un chef de bureau ancien commissaire de l’air (Jacques Primault promo 75), et où elle mit son savoir-faire au service de la préparation des textes du ministère, travaillant en liaison étroite avec le cabinet du ministre et le Conseil d’Etat. De la réglementation au contentieux, il n’y a qu’un pas, qu’elle franchit pour rejoindre le bureau contentieux de la DAG, installé à la Cité de l’air.
Mais, par suite d'ennuis de santé croissants, elle dut à regret quitter ce poste pour se replier dans sa Bretagne natale.
Ceux qui l'ont connue garderont le souvenir d'une grande dame, cultivant avec bonheur l'élégance et l'efficacité. Outre des compétences professionnelles reconnues, tous auront apprécié sa personnalité attachante, qui mêlait une volonté redoutable (elle était bretonne), souvent teintée d’humour, à une ouverture aux autres et une gentillesse toujours très appréciées par ses interlocuteurs.
François Aubry (69), Jacques Primault (75)