Dans les années 60 et 70, si la chaîne de connaissance des stocks d’effets d’habillement de l’Armée de l’air était robuste avec les établissements, elle avait un maillon faible : la connaissance précise des stocks de proximité détenus par les magasins de volant commissariat (MVC) des bases aériennes, en l’absence de toute liaison informatique. Cette situation rendait assez fragile le programme annuel des commandes à passer, notamment dans la répartition par tailles et pointures. C’était une époque où l’importante expérience des membres du bureau des matériels de la direction centrale du commissariat de l’air compensait les moyens limités de recueil de l’information.
Au milieu des années 70, une première amélioration fut apportée avec la création des tableaux de volant habillement (TVH), tenus sur les bases aériennes par article et par taille ou pointure, articles neufs ou en cours de durée, permettant de considérer ce « volant » comme un existant puisque complété en permanence au fur et à mesure des distributions. Jusqu’en 2000, les disponibilités des magasins étaient d’autant plus importantes qu’il fallait équiper les appelés du contingent tous les deux mois.
Le pas suivant, un bond de géant pour le Commissariat de l’air, fut la mise en place des micro-ordinateurs sur les bases aériennes, puis en 1983-84 les liaisons entre tous les niveaux logistiques (enfin) permises par les progrès de l’informatique, avec les applications SICAGEM et PROLOG.
Aujourd’hui, le SCA nous présente le nouveau système d'information logistique GHÉCo (Gestion de l'Habillement et des Équipements du Commissariat) dédié à la gestion logistique des biens relevant de son périmètre.
« Le nouveau système d'information logistique GHÉCo est désormais déployé dans plus de 140 magasins du Service.GHÉCo est un outil unique venu remplacer de multiples applications issues des commissariats d'armées et devenues obsolètes (dont GEMASCA, SICAGEM, MAT2K). Il permet d'assurer la gestion des stocks locaux et le suivi des ressources mises en exploitation auprès des unités des forces.
Son déploiement, piloté par le centre interarmées du soutien Métiers et Contrôle Interne (CIMCI) du SCA, s'est appuyé sur une structure ad-hoc, créée à cet effet, et une assistance renforcée qui ont ainsi permis de sécuriser toutes les étapes de cette phase projet: reprise des données, formation du personnel, accompagnement sur site par une équipe de projet intégrée puis, à distance, au moyen d'un centre national d'assistance.
Grâce à un engagement fort de tous les acteurs et en seulement un an et demi, son déploiement est aujourd'hui achevé dans tous les organismes opérateurs du SCA en métropole et déjà réalisé dans trois organismes outre-mer et à l’étranger (Guyane, Antilles, Djibouti). Il s'est poursuivi pour l'outre-mer et l'étranger durant le 1er semestre 2024 et s'achèvera sur les théâtres d'opérations, ainsi que sur les bâtiments autonomes de la Marine nationale, au cours du second semestre 2024. »
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