La presse en parle
L’AMICAA n’est pas une association professionnelle mais diffuse des informations pouvant concerner ou intéresser ses membres, qu’elles portent sur le ministère des armées, l’administration militaire ou encore les questions statutaires. L’amicale reprend, sans le commenter, un article de presse faisant le point sur des informations actuellement diffusées dans la presse écrite et sur internet.
« Le journal Le Parisien révèle que, saisi par la ministre des Armées, le Conseil supérieur de la fonction militaire a expliqué dans un courrier envoyé le 15 janvier dernier qu’il ne pouvait pas "émettre un avis favorable" concernant le projet de loi sur les retraites. […]
Le 21 décembre, le président de la République, présent en Côte d’Ivoire pour passer une soirée avec les troupes françaises, avait déclaré selon France info : "Quand on est militaire on ne touche pas la retraite, on a une pension. C'est différent". Un "message de réassurance pour répondre à une inquiétude latente chez les militaires", selon son entourage cité par l’AFP, qui faisait écho aux propos de son Premier ministre, qui affirmait quelques jours plus tôt que les militaires garderaient le bénéfice de dérogations d’âge sur le départ à la retraire.
Selon le Conseil supérieur de la fonction militaire, "certaines dispositions fragilisent notre modèle d'armée et la condition militaire", pointant notamment "les modalités de calcul de la pension militaire qui suivraient le régime de droit commun, qui est d'encourager les salariés à poursuivre leur activité". A en croire ce courrier, des "décotes dissuasives pouvant aller au-delà de 60%" pourraient se traduire par des abattements du montant des pensions pouvant aller jusqu’à 20% pour certaines catégories de militaires.
"La mise en place d'une règle de calcul assise sur l'ensemble de la carrière au lieu des six derniers mois", qui "engendrera inexorablement une baisse des pensions" pour certains militaires "pas ou peu primés" est l’autre problème de cette réforme qui ne passe pas dans les rangs des forces armées. Les engagés volontaires et les jeunes sous-officiers et officiers mariniers seraient les plus pénalisés selon ce courrier.
"Le principe même de l'escalier social est mis à mal avec le nouveau système", assène le Conseil supérieur de la fonction militaire, qui regrette notamment l’absence d’un outil de simulation, "pourtant demandé à plusieurs reprises". Aucun commentaire officiel n’a été fait concernant ce courrier, que ce soit par l’exécutif ou le Conseil supérieur de la fonction militaire. »
Frédéric Sergeur-Site internet Capital 19 01 2020
(photos Minarm)