mercredi 1 février 2017

Avis des lecteurs sur l'adaptabilité

Deux commentaires sur l’article du commissaire colonel (R) Languenan

« Je viens de lire le très intéressant compte rendu de notre ami Languenan sur l'opération Alysse. J'ignorais tout de cet épisode « héroïque », parfaitement rapporté.
Je pense qu’un point essentiel doit être souligné : la confiance que l'armée de l'air accordait à ses commissaires. Dans l'armée de terre il aurait été impensable de confier à un commissaire la responsabilité des Forces et la Marine aurait envoyé quelqu'un d'autre pour remplacer le chef de détachement.


Cette situation exceptionnelle du commissaire au sein de l'armée de l'air a été le fruit d'un demi-siècle de travail et ne sera jamais assez soulignée.
La confiance  totale du Commandement, qui n'était pas forcément toujours partagée par tous, est pour moi la marque dominante du service qui a toujours su concilier son rôle de pourvoyeur et son rôle de contrôleur. Au niveau le plus élevé, et de manière institutionnelle, je rappellerai que lors des missions de l'Inspection de l'armée de l'air,  les textes prévoyaient que ces missions pouvaient être confiées au commissaire (ou au mécanicien) en cas d'empêchement de l'inspecteur en titre. Ce qui s'est produit au moins une fois et
mérite d'être souligné. »
Commissaire général (2S) François Aubry

"Excellentissime article de notre camarade Hervé Languenan sur son expérience durant l’opération Alysse au moment du 11 septembre, et remarquablement écrit. J’ai éprouvé exactement la même impression 4 ans auparavant fin 1997, ladite opération ayant migré de Darhan à la banlieue de Riyadh, suite à un des premiers attentats islamiste d’envergure en juin 1996 (19 morts et des centaines de blessés) qui  rappelaient ceux du Liban commis une décennie plus tôt contre les troupes françaises et américaines.

Je me rappelle très précisément  de la « route de la mort » pour rejoindre la capitale depuis « PSAB » ou Eskan Village (autre site de l’opération). La tension était palpable déjà à l’époque et nos Alliés américains très préoccupés. Dans les mess de la coalition, CNN diffusait H24 les informations sur la présence des armes de destruction massive dans l’Irak de Saddam Hussein, qui se sont avérées sans fondement par la suite. Pour tous ceux qui ont participé à cette opération mal connue qui débute après la deuxième guerre de Golfe de 1990-1991 (la première étant le conflit entre l’Irak et l’Iran entre 1980 et 1988) et prend fin peu avant la troisième avec l’invasion américaine de l’Irak en 2003, Alysse restera dans les annales  du commissariat de l’air comme une expérience d’immersion totale dans le monde arabo-musulman en même temps qu’une démonstration évidente, comme le souligne l’auteur, d’ «adaptibilité » de notre corporation à des conditions de travail et de vie en pleine évolution."

Commissaire en chef de 1ère cl Pascal Dupont

(comme il est d’usage, les positions prises par les auteurs n’engagent que ces derniers)