Par le commissaire général (2S) Michel Vallecale (ECA 70)
Tout en partageant les points de vue de l’auteur, je me permets de rajouter à ses analyses par critères quelques observations factuelles tirées de mon vécu.
*critère 1 : la connaissance du milieu pour comprendre les problèmes rencontrés et les attentes du commandement :
De tous temps, et en particulier après la première guerre du Golfe, le Service du commissariat de l’air a vu se multiplier les demandes du commandement pour mettre à la disposition du moindre détachement aérien un commissaire de l’air afin d’accompagner et soutenir les forces dans les OPEX, les exercices internationaux (Red Flag, Maple Flag,etc…..), ou même les présentations à l’étranger de la PAF.Cette forme de reconnaissance du savoir-faire des commissaires de l’air en soutien des forces sur le terrain s’est parfois manifestée jusqu’au niveau de l’EMA qui a confié à des « aviateurs » la responsabilité du domaine commissariat pour des opérations dont le contexte général ne faisait pas de l’armée de l’air un leader naturel (Kurdistan en 1991….Cambodge au titre ONU…..et j’en oublie sans doute).
*critère 2 : la compétence et l’expertise pour réaliser les services attendus :
Pendant toute la période considérée, la place occupée par les commissaires de l’air dans les structures de l’armée de l’air, du ministère (gendarmerie incluse) et de l’OTAN, n’a cessé de progresser au point de donner quelques migraines aux sous-directeurs PERS successifs pour répondre à cette forte demande tout en préservant les intérêts du Service à court et long terme.
Par effet de miroir, on peut également souligner la réussite des commissaires dans leurs secondes carrières dans le civil et ce dans des fonctions très variées !
*critère 3 : la serviabilité, la disponibilité, la mobilisation :
La plupart des commissaires de l’air de cette époque ont vécu comme moi de multiples exemples de la réactivité extraordinaire du Service et de ses personnels au déclenchement des crises majeures : Afrique, Golfe, Afghanistan, opérations humanitaires ou autres évacuations de ressortissants……
Tout cela le plus souvent en période de week-ends, de vacances, ou de jours fériés !!!!!
* critère 4 : la créativité, l’innovation, la force de proposition :
Le commissariat de l’air a toujours manifesté sa volonté de jouer un rôle « moteur » dans la coopération interarmées avec les efforts déployés par ses directeurs centraux pour relancer et dynamiser le fonctionnement du Comité de Coordination des Commissariats (CCC) afin de mener à bien certains développements (création des Dicom, modules communs de formation dans les écoles, mémento solde, économat des armées, habillement, transport aérien….). Le plus souvent, ces impulsions ont été données sous le regard « attentif » des autorités administratives du ministère, toujours promptes à prendre la main du domaine considéré en cas de faiblesse de notre part… !
*critère 5 : le meilleur prix, l’efficience :
Tout au long de ces années, le commissariat de l’air a manifesté sa capacité à remplir sa mission de base tout en s’adaptant en permanence aux évolutions multiples de l’organisation du ministère de la défense et de l’armée de l’air : réorganisations des structures territoriales ou opérationnelles dans un contexte de restrictions budgétaires et de diminution des effectifs.
De même, le Service a su adapter sa compétence aux nombreux domaines placés sous les feux de l’actualité du service public : comptabilité, restauration collective, achats publics, informatisation des procédures, audit, contrôle de gestion…..
S’il est certain que rien n’est jamais parfait, convenons cependant que les efforts et progrès du commissariat de l’air d’hier ont préparé la réussite du commissariat des armées d’aujourd’hui….. !
Michel VALLECALLE
