vendredi 2 janvier 2015

Information et communication (3)

1974-2008 : 35 ans de communication du commissariat de l'air 

Jacques Primault (ECA 75)


1983
 Après une description rapide de la communication au travers du Bulletin, de la Lettre puis enfin de la Toile dans les années 2000 (internet et intranet), cette troisième partie aborde le volet de la communication indirecte, ou encore dénommée par François Roustang "d'influence", mise en oeuvre par le service du commissariat de l’air pour lui permettre d’exposer, cette fois au grand public, ses missions et son organisation.

A cette fin , des outils nombreux et variés sont utilisés. Parmi ceux-ci, on note tout d'abord le concours lui-même, qui permet de parler, avant et après sa tenue, à la fois du service du commissariat et du métier de commissaire aux étudiants mais aussi, indirectement, à leurs parents, soit une population ciblée assez variée et répartie sur tout le territoire.


La DCCA recourt aux supports classiques d’information (affiches, dépliants, articles de presse) pour diffuser via les universités, l’ONISEP, les Bureaux Air Information, la presse régionale mais aussi les DRCA, toute l’information utile sur le concours. Même si ce concours est commun "air et marine" de 1971 à 1983, puis aux trois armées à compter de 1984, chaque armée développe ses outils  et utilise ses propres réseaux.

1983

les étudiants
En lien avec le concours, la DCCA organise (comme ses homologues dans les deux autres armées) des visites d’information au profit d’étudiants suivant les formations préparatoires dans les facultés.
Une telle visite à Salon de Provence ou sur une base opérationnelle requiert bien sûr des moyens aériens et logistiques de la part de l’armée de l’air, solidaire dans cette opération de promotion de « son » commissariat.



A partir des années 80, les professeurs des universités ne sont pas oubliés et se voient également proposer la visite d’une base ou d’un service de l’armée de l’air.
les professeurs

le commissaire Bouillaud
A noter, qu’en 1979 et 1980, une opération supplémentaire est organisée par la DCCA au profit des étudiants suivant la formation à Sciences Po Paris. Il leur est proposé un baptême de l’air où, cette fois, les avions sont pilotés par des commissaires ! Quel meilleur symbole de l'intégration du commissaire de l'air dans son environnement professionnel ?
(un article sera consacré prochainement à cette « opération » organisée par le commissaire Bouillaud)




1992
Un autre axe de communication est développé à partir des années 80, portant sur la commémoration des anniversaires : d'abord celui de l'école en février 1984 (30 ans en 1983) puis celui de la naissance du service (cinquantenaire en 1992) et à nouveau celui de l’école (quarante ans en 1993 et cinquantenaire en 2003).
Les documents publiés sont riches en iconographie, rappellent l’histoire mais aussi évoquent le commissariat du moment.
1983- 30 ans de l'ECA
1993

2003

Le document du cinquantenaire du service en 1992 présente un historique rédigé par le commissaire général Meyer. Un second historique est diffusé dans le numéro spécial de Liaison pour le 50ème anniversaire de l’ECA en 2003. Dénommé « Esquisse  d’un historique du commissariat de l’air », cet historique est rédigé par le commissaire général Dupuy et M. Jauffret, directeur du DEA d’Histoire militaire, sécurité et défense d’Aix-en-Provence.

A noter enfin qu’un livret sur les promotions de l’ECA est également diffusé en 1995, hors anniversaire particulier.
1995

L’informatique (livret des 25 ans en 1988) et le SACA (CD ROM pour ses 40 ans en 2006) ont droit également à de telles opérations de communication.
informatique
SACA


Hors anniversaire, un livret est périodiquement édité, servant de bruit de fond à une communication institutionnelle permanente, à vocation interne et externe, à destination notamment des autorités du ministère. C'est le cas notamment en 1986, 1989 et 1992.

1986

1989
1992

De façon plus traditionnelle, la communication se fait bien sûr au travers d’articles dans la presse, la plupart du temps militaire. Sans que ce soit une règle, on remarque que les articles plus généralistes sont écrits par des journalistes de la revue concernée, alors que les articles techniques sont dus à des commissaires.

Armées d'aujourd'hui 1983

Pour des raisons liées aux traditions de l’armée de l’air, l’outil de communication que représente l’insigne n’existe pas, pendant longtemps, pour le service du commissariat de l’air, contrairement aux unités opérationnelles et à leurs unités de soutien technique. Ce n’est qu’au début des années 1990 que la DCCA étudie cette possibilité, à l'occasion du mouvement d’actualisation des textes organisant le Commissariat de l'air, qui aboutit à une reconnaissance plus affirmée de ce service.

Le commissaire Golfier, alors directeur de l’ECA, est contacté par la DCCA, surtout en raison de son statut de peintre de l’air. « Mon correspondant à la DCCA était le commissaire Bernabeu, sous-directeur Personnel. Je n'ai eu aucune contrainte, c’était à moi de proposer.
Le thème général est très vite apparu : acanthe, aile AA, tête de Marianne. J’ai réalisé une dizaine de projets. La DCCA a retenu celui qui me semblait, aussi, le meilleur. 
La DCCA en a confié la réalisation à la maison Arthus - Bertrand. Avec leur atelier spécialisé, ils ont affiné le dessin général, notamment la tête de Marianne. 

L'insigne est sorti en 1992. Il y eut bien quelques remarques du type « l'insigne est réservé aux Forces...... » mais il fut cependant homologué par le SHAA dans la foulée, ce qui est quand même un petit exploit. Il faut reconnaitre que le Commissariat venait d'ouvrir une porte car, dans les années qui suivirent, il y eu création de nombreux insignes pour des directions (DPMAA) ou services (DCMAA). »

L'insigne en métal est destiné à être porté par tous les personnels du Service, à l’exception des établissements qui disposent déjà d'un insigne (CATA, ERCA devenus ETCA) ou de l’ECA où se porte l'insigne de l'école de l'air pour des raisons historiques. En pratique, tous les personnels de la DCCA et des DRCA - devenues DCA - arborent le nouvel insigne.

L'insigne est remis à tout nouvel arrivant dans le Service. Il n'est pas mis en vente, afin que sa remise conserve un caractère solennel.
En 1995-96, lorsque la « Charte graphique » du commissariat est créée, l'insigne est imposé pour représenter le Service sur tous les documents, et ce jusqu’à la fin 2007.

Pour terminer, on note la réalisation périodique d’objets de communication « civils » au motif de feuilles d’acanthe, tels que ceux confectionnés en soie en 1981, le carré (sur une création du peintre Sokol, 200 F soit 30 €) et l'écharpe (insignes des organismes du service, 100 F soit 15€). Les commissaires féminins et les épouses sont ravies.




C'est seulement en 1995 que la cravate est, enfin, proposée aux hommes.