Le commissaire général Louis Bilbault, troisième directeur central (1956-1965)
Entré à Saint-Cyr en 1925 avec la promotion "Maroc et Syrie", il opte pour l'aéronautique et reçoit son macaron de pilote en 1928.
Pilote
Officier d'Escadrille au 36ème Groupe d'aviation, il perfectionne ses connaissances aéronautiques et obtient, en 1930, son certificat d'aptitude aux fonctions d'instructeur de navigation aérienne.
En décembre 1931, il rejoint Madagascar où il participe activement à la création de l'aviation militaire sur ce territoire.
Revenu en France en 1935 avec le grade de capitaine, ses compétences techniques le désignent pour occuper le poste de chef du service de ravitaillement des moteurs à la Direction du matériel aérien.
Mais son esprit pionnier devait le pousser de nouveau vers l'aventure et, en 1937, il prend le commandement des forces aériennes de la Côte françaises des Somalis.
Là, sa capacité de travail lui permet d'exercer, en outre, la direction de l'aviation civile en Somalie et de prendre en charge les services de l'aéroport de Djibouti.
Dans ce poste, en juin 1940, en dépit de l'infériorité des forces dont il dispose, il combat courageusement l'ennemi qui envahit la Côte française des Somalis.
Ce courage, il saura le conserver et en faire de nouveau l'illustration.
Rapatrié en métropole, le commandant Bilbault est affecté à l'Etat-major de l'air et il y montre une telle détermination à ne pas se plier aux exigences des occupants qu'il est relevé de son poste sur leur demande.
Administrateur militaire
C'est à cette époque que sa carrière s'infléchit et devient celle d'un administrateur militaire.
Après avoir occupé divers emplois dans l'administration active, il entre à l'Ecole supérieure de l'Intendance et est nommé Commissaire de l'air en 1945.
Dans cette nouvelle voie, il témoigne des mêmes qualités que celles qui l'avaient animé durant sa carrière aéronautique.
Son intelligence brillante, son esprit d'entreprise s'affirment lorsque, successivement, il est placé à la tête de la Direction du commissariat de la 4ème Région aérienne puis à celle de la Direction du commissariat du 1er Commandement aérien tactique et des forces aériennes en Allemagne.
C'est dans ce dernier emploi qu'il est nommé en 1954 au grade de Commissaire général.
Sa réussite, son dynamisme, son rayonnement lui valent d'accéder en 1956 aux plus hautes responsabilités de l'administration de l'armée de l'air, celles de Directeur central du commissariat de l'air et d'obtenir sa 3ème étoile.
Il dirigera le Commissariat de l'air durant 9 années et s'attachera à lui donner son assise en lui conférant un style propre qui le distinguera des autres administrations militaires.
Si le Commissariat a été bien intégré dans l'armée de l'air, c'est au général Bilbault que nous le devons.
Sens de l'homme et qualités de coeur
Le pionnier, l'administrateur. avisé, le chef qu'il a toujours été savait également porter une attention toute particulière à la connaissance des êtres, aux difficultés personnelles et aux peines des uns et des autres : nul n'est allé le trouver en lui exposant ses soucis sans qu'il ne fasse l'impossible pour régler les problèmes qu'on lui soumettait.
Son remarquable sens de l'homme, ses qualités de cœur et sa volonté inlassable d'entreprendre ne l'ont jamais abandonné.
Revenu dans sa ville natale de Nice en 1965 après quarante années de service, il continue de servir avec tout le dévouement dont il est capable. Jusqu'à la fin de sa vie, il consacrera, à titre bénévole, l'essentiel de son temps à diverses activités sociales.
Il était Commandeur de la Légion d'Honneur, titulaire de la Médaille de l'Aéronautique et ancien auditeur de l'Institut des hautes études de la défense nationale.
(texte tiré du discours du commissaire général Ciboulet aux obsèques du général Bilbault)