dimanche 13 janvier 2013

Du commissariat de l’air à la Cour des comptes
Michel Babeau (promo 92)

J’ai servi dans l’armée de l’air de 1992 à 2004. Période agréable, faite de camaraderie, de missions diverses, de voyages, en un mot, une période riche.
J’ai quitté l’institution militaire pour rejoindre la Cour des comptes et je ne regrette pas mon choix. En effet, j’ai non seulement pu appliquer mes compétences dans le périmètre large des missions de cette belle institution mais j’ai aussi enrichi mon expérience de l’esprit, des méthodes et de la diversité des contrôles qui lui sont propres.

Sans vouloir faire le compte-rendu détaillé de mon parcours, les principales périodes de celui-ci sont retracées ci-dessous. Elles m’ont apporté des expériences diverses qui, finalement, ont facilité ma «reconversion» professionnelle.

De 1995 à 1998, ma première affectation a été en division audit en DCA méditerranée pour mettre en œuvre la méthodologie et les techniques d’audit dans le périmètre du commissariat de l’air, après une formation universitaire à Paris Dauphine. J’en garde un très bon souvenir.

Dans la période, j’ai également pu connaître l’expérience intéressante de participer à une opération extérieure. Je suis allé en République centrafricaine pendant cinq mois à compter de septembre 1997, en qualité d’adjoint au directeur interarmées du commissariat placé auprès des EFAO (Eléments français d’assistance opérationnelle).

Au retour d’OPEX, le chef du bureau personnel m’a appelé et demandé si j’étais toujours volontaire pour l’Outre-mer. L’étant évidemment, il m’a alors annoncé que je partais pour la Guyane en août. Nous étions en 1998. L’entretien a duré moins d’une minute mais il m’a permis de découvrir ce superbe département d’un autre temps et de pouvoir dire à ma fille aujourd’hui que c’est grâce à l’armée de l’air et à ce coup de téléphone qu’elle est née guyanaise. Je ne remercierai jamais assez le général Aubard. Sur le territoire, j’ai été successivement le commissaire du détachement air puis le chef du bureau audit de la direction interarmées des commissariats. Très beaux souvenirs que ceux attachés à cette période.

A mon retour, en 2000, dure épreuve que mon affectation puisque je suis affecté à l’école du commissariat de l’air ! Les trois années que j’y ai passées ont été merveilleuses, pour la mission - l’encadrement de la promotion 2000, que je salue au passage, puis la direction des études - pour le cadre - l’école de l’air, le berceau- et pour les activités et voyages. Ainsi, me voici rendu en 2003 après mon annonce à la hiérarchie du commissariat de vouloir tenter ma chance ailleurs, en l’occurrence la Cour des comptes. Je suis affecté temporairement comme commissaire résident en région de gendarmerie Sud, «pour voir» en quelque sorte. Sans entrer dans les détails, ce fut une période pendant laquelle les souvenirs bons et moins bons se firent concurrence; je me contenterai de remercier encore une fois le général Serra, directeur de l’ECA à l’époque, pour son soutien.


Et donc, je suis entré à la Cour des comptes en avril 2004 et ai intégré la deuxième chambre, en charge des contrôles des comptes et de la gestion du ministère de la défense et de ses organismes associés ainsi que des entreprises ou établissements publics du secteur de l’énergie. En 2009, j’ai fait une sortie au ministère de l’intérieur comme chef du pôle intelligence économique de la défunte (je n’y suis pour rien) direction de la prospective et de la planification de sécurité nationale, et suis revenu en janvier 2011 à la Cour, toujours au sein de la deuxième chambre pour me consacrer quasiment exclusivement à des sujets énergie. J'ai d’ailleurs été nommé responsable du secteur énergies en novembre de cette même année.

Voici mon parcours en quelques mots. J’ai aimé mon passage dans l’armée de l’air et j’apprécie ma nouvelle vie professionnelle. Si j’ai un message à faire passer – et il me semble que le cadre de l’AMICAA est idéal pour cela - c’est que portant ou non un uniforme, il y a plusieurs façons de servir notre pays et que le meilleur moyen de le défendre et de le développer, c’est de nous connaître et de partager nos expériences.