samedi 19 août 2017

1987 : Visite de la nouvelle DRCA en 3ème RA

L’AMICAA a entrepris un long travail de recherche en vue de la publication des biographies des grands anciens du service du commissariat de l’air, aujourd’hui disparus. Mais, il y a 30 ans, ils étaient encore nombreux à s’intéresser à la vie de leur ancien service et à répondre présent aux invitations lancées par les directeurs de leur région de résidence.

Une photographie prise en 1987 a rappelé quelques souvenirs cocasses au commissaire général (2S) Jean Louis Barbaroux, alors directeur régional en 3ème région aérienne.


« Cette photo témoigne d’un évènement rare : la réunion dans les locaux neufs de la Direction du Commissariat de la 3° RA de tous les directeurs qui ont occupé ce poste de 1966 à 1988. Seuls n’ont pu participer les cinq directeurs précédents (de …1941 à 1966) : les Commissaires Déat, Mondin, Pomarède, Talidec et Redonnet. Les autres ont répondu favorablement à mon invitation.(1)


Certes la mission de la Direction avait notablement évolué les 20 dernières années,  mais la 3°RA était toujours la 3°RA, avant de devenir quelques années plus tard la zone Sud, puis de disparaître … Mais ce qui a frappé le plus les anciens, ce sont les locaux modernes et fonctionnels occupés par la Direction au sein du siège de la Région à Mérignac, conçu et développé par le Général Rajau. Quelle différence avec les locaux vétustes et dispersés occupés dans les casernes bordelaises Faucher (ce nom était tout un programme) et Carayon Latour héritées du XIX° siècle via l’Armée de Terre.

Et le mobilier? Finie enfin l’époque assez misérabiliste, où les locaux, soumis à la « dotation » étaient meublés d’austères « tables de bureau 2 tiroirs », de « tables dessus Péga », de « chaises bois courbé fond plein » !

La visite des nouveaux locaux avait commencé bien sûr dans le bureau du Directeur, dont le luxe (au demeurant relatif, et simplement fonctionnel) en a étonné plus d’un …




 Un beau tapis éclairait le sol : c’était, avec le coffre-fort, je pense, le seul héritage de la caserne Faucher, et ce tapis avait toute une histoire ! Il avait été acquis par un de mes prédécesseurs (dont je tairai le nom, mais il se reconnaitra) qui, à juste titre, voulait égayer un peu son austère bureau.
Indignation du Directeur Central à sa première visite : "Acheter un tapis somptueux sur le chapitre 53 41, nous ne sommes pas à Byzance ! Même si tu prétends que ce tapis n’a pour but que de cacher une vilaine brûlure du parquet par un poêle surchauffé !"

Ledit Directeur Central feignait d’oublier que son prédécesseur avait équipé son bureau d’une table de travail contemporaine et d’un canapé et de fauteuils recouverts de soie sauvage, à la place des hideux meubles fournis par la DPC, alors organisme support de l’administration centrale. La soie sauvage avait un touché rugueux, genre Scotch-Brite, qui n’incitait pas à s’attarder dans le bureau directorial !

Quelle époque épique !»


(1) Outre les grands anciens indiqués sur la photo, on note la présence autour du commissaire général Barbaroux de membres de la direction (de g. à d. : les commissaires Lavabre, Teyssedre, Le Minor, Creff ), et du commissaire Rufer, commissaire de la BA 106