mercredi 11 janvier 2017

Un jeune commissaire sur la base de Cognac

Prendre ses marques dans l’Armée de l’air

Nous avons déjà publié de nombreux articles sur la première affectation sur base aérienne de jeunes commissaires des armées (de milieu air), où percent toujours l’enthousiasme et l’engagement personnel dans la vie et les missions d’une base de l’Armée de l’air. 

Cette première affectation donne au commissaire sortant d’école tout son sens à cette nécessaire intégration entre le « milieu » d’emploi – ici, l’Armée de l’air – et le système de soutien désormais interarmées.  Première étape d’une longue carrière, qui sera ponctuée d'affectations en interarmées, en interministériel, à l'international et de retours dans le milieu air.


Affecté sur la base aérienne 709 "Commandant Ménard" de Cognac - Châteaubernard à l'issue de ma scolarité à l'Ecole des commissaires des armées, je sers depuis le 22 août 2016 en tant qu'adjoint du chef du Bureau interface des soutiens/maîtrise de l'activité (BIS/MA).


Point d'entrée de l'information et chef d'orchestre de la coordination de l'ensemble des services de soutien au profit de la base, ce nouveau bureau issu de la transformation des bases aériennes (BA XXI) permet au jeune commissaire de milieu air d'exercer dans son cœur de métier tout en découvrant la diversité et la complexité des actions mises en œuvre par les aviateurs. Particulièrement dynamique, la base aérienne 709 prend de l'ampleur avec l'arrivée en métropole du deuxième système de drones Reaper ainsi que la mise en place du projet FOMEDEC (formation modernisée et différenciée des équipages de combat).

En charge de la gestion des crédits "métier" à la main du commandant de base, j'ai pu prendre la mesure de mon travail d'officier : diriger une équipe d’hommes et de femmes aux compétences et tempéraments variés. En effet, si la maîtrise technique des règles relatives aux finances publiques est un prérequis indispensable, l'anticipation des échéances et la distribution de la charge de travail constituent un aspect important pour le jeune officier. Outre les crédits "métier" alloués par l'EMAA, la cellule finances du BIS/MA est également en charge de la construction et du suivi budgétaire des crédits de représentation du commandant de base et des crédits finançant la condition du personnel.

Escadron 1/33 Belfort
D'autre part, chargé par mon chef du suivi des opérations de contrôle interne de deuxième niveau, j'anime, avec le personnel de la cellule "pilotage de la performance / contrôle interne", le réseau du contrôle interne de premier niveau des différentes unités stationnées sur la plateforme aéronautique. Cette part de mon activité me conduit à rentrer au cœur de l’action des escadrons. Particulièrement enrichissant, le contrôle interne n'en demeure pas moins une tâche aride pour laquelle il convient de déployer toute l'ingéniosité et la diplomatie nécessaires pour convaincre mes interlocuteurs...

Mon poste me conduit également à piloter des dossiers transverses relatifs au soutien tels que l'accueil d'une délégation d'élèves étrangers dans le cadre du soutien à l'export du Rafale ou encore la négociation du contrat de service local, déterminant le niveau de soutien attendu par la base aérienne de la part de l'Unité du service d'infrastructure de la défense (USID).

Mon positionnement en tant qu'adjoint d'un chef de service me permet d'acquérir auprès d'un officier supérieur expérimenté toutes les subtilités relatives au commandement d'une base aérienne et de ses aviateurs. Particulièrement sensible, ceci nécessite un grand sens du doigté ainsi qu'une forte autorité.

(c) Armée de l'air
Enfin, intégré dans la vie sociale de la base aérienne, je découvre la force de la cohésion qui soude une communauté d'aviateurs tous soucieux de remplir leurs missions. Cette cohésion s'exprime lors de manifestations organisées par les différentes associations et comités (amicale de la base, sections du CSA) qui font vivre la base aérienne en perpétuant les traditions.

CR2 Chouffot Jules